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Transition politique au Mali : Pourquoi la tête de Choguel Maïga est mise à prix !

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L’arrivée de Choguel Kokalla Maïga à la Primature a suscité de l’espoir dans les rangs du M5- RFP. Mais trois mois après, des ombres chinoises se sont dressées en embuscade. Pourquoi diable cette guerre de clochers ?

 Alors que le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga est sur tous les fronts, il se voit confronter à un lynchage médiatique qui ne dit pas son nom. Si certains politicards ont trouvé le prétexte dans son entêtement à organiser les Assises nationales de la Refondation (ANR), avec à la clé la mise sur les fonts baptismaux d’une Agence unique de gestion des élections (au lieu d’organiser directement les élections présidentielles), d’autres comme Clément Dembélé mènent un combat personnel. Manifestement, son «tube digestif» l’intéresse plus que tout autres choses et même le Mali. En effet, on se rappelle que ce dernier avait été pris en train de négocier au téléphone un poste de Premier ministre avec pleins pouvoirs pour lui, tout en promettant à son interlocuteur au bout du fil de le propulser président de la République.

Perspicace et politiquement averti, le Premier ministre Choguel n’en a apparemment cure des critiques qu’il essuie pourtant souvent  avec véhémence. Il sait que sa tête est mise à prix à un moment où il a besoin du soutien de tous. Il sait aussi qu’il a le soutien de son patron qui semble bien satisfait des actes posés par son Premier ministre. Il parle et agit pour lui. La combine contre le Premier ministre est d’autant plus anecdotique qu’elle ne s’occupe pas de l’essentiel. Tous veulent s’en prendre à lui malgré le fait qu’ils savent bien que le dinosaure du MPR n’est qu’un fusible. Ou bien veulent-il atteindre le président de la Transition, Assimi Goïta, en combattant son PM ? En tout cas, rien n’est moins sûr !

Adulé par certains, détesté par d’autres, Choguel sait qu’il n’est pas un prophète. Mais, il sait qu’il a une mission qu’il doit accomplir même contre vents et marées. Faisant face à la fois à la furie d’une partie de la classe politique et à la colère de la France, sans doute déçue de ne pas pouvoir le manipuler à sa guise et  pour avoir dit haut ce que tous les dirigeants africains murmurent, Choguel apparaît aujourd’hui aux yeux de nombreux Africains comme un «Sankara new look» sur le seul fait d’affronter la métropole.

Décidément, pour une raison ou une autre, aucun autre Premier ministre ne ferait l’affaire de tous au Mali d’autant plus que chacun semble avoir son agenda alors que les autorités travaillent manifestement à sortir le pays de l’ornière. Oublions alors un moment nos égos et mobilisons-nous derrière les autorités de la transition pour mener à bien les réformes indispensables à la survie de la nation !

Hachi Cissé

Le Matin

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