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Affaire Oumar Mariko et co-accusés: La valse des réactionnairesComme on pouvait s’y attendre, les grossièretés dans le  vocal du Président du parti SADI et ancien membre influent de l’AEEM, Oumar Mariko, ne pouvaient pas passer inaperçues auprès de la justice, notamment au niveau du Tribunal de Grande Instance de la Commune 4 du District de Bamako, qui est lancé dans une dynamique d’assainir l’espace des réseaux sociaux au Mali. A cet effet, personne, même des personnalités publiques  ne pourront passer des mailles du filet du Procureur dudit tribunal. C’est pourquoi, dans notre précédente livraison, nous avons affirmé que cette affaire du vocal d’Oumar Mariko dans lequel il échangeait avec un certain Aboubacar Camara, ne pouvait rester sans réaction de la justice. La suite des choses nous a donné raison, car le Président du parti SADI a été interpellé au Camp 1 et après 24heures de garde à vue, il a été placé sous mandat de dépôt par le Tribunal de Grande Instance de la Commune 4 du District de Bamako, qui s’est autosaisi du dossier.

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Depuis la semaine dernière, l’affaire du vocal du Président du parti SADI, Oumar Mariko, est au centre de l’actualité politique. Un vocal comportant des injures grossières envers l’actuel  Premier ministre, ayant obligé la justice à mettre en branle l’action publique, soldée par l’interpellation de Dr Mariko au Camp 1 de la gendarmerie le lundi 6 décembre  et le lendemain  son placement sous mandat de dépôt avec deux de ses co-accusés avant son procès prévu pour février 2022. Depuis lors, des réactions de soutien à l’ancien leader estudiantin fusent de partout. Ces réactions, pour la plupart au lieu d’exprimer un mea-culpa au regard des faits graves reprochés aux accusés, sont de nature à jeter l’huile sur le feu. Certains veulent-ils compliquer la situation à Dr Oumar Mariko ?Comme on pouvait s’y attendre, les grossièretés dans le  vocal du Président du parti SADI et ancien membre influent de l’AEEM, Oumar Mariko, ne pouvaient pas passer inaperçues auprès de la justice, notamment au niveau du Tribunal de Grande Instance de la Commune 4 du District de Bamako, qui est lancé dans une dynamique d’assainir l’espace des réseaux sociaux au Mali. A cet effet, personne, même des personnalités publiques  ne pourront passer des mailles du filet du Procureur dudit tribunal. C’est pourquoi, dans notre précédente livraison, nous avons affirmé que cette affaire du vocal d’Oumar Mariko dans lequel il échangeait avec un certain Aboubacar Camara, ne pouvait rester sans réaction de la justice. La suite des choses nous a donné raison, car le Président du parti SADI a été interpellé au Camp 1 et après 24heures de garde à vue, il a été placé sous mandat de dépôt par le Tribunal de Grande Instance de la Commune 4 du District de Bamako, qui s’est autosaisi du dossier.Ainsi, depuis le mardi 7 décembre, Oumar Mariko, Bouba Fané et Aboubacar Camara séjournent à la Maison Centrale d’Arrêt de Bamako pour : « injures grossières et enregistrement illégal ». Selon des sources concordantes, la date de leur jugement est prévue pour le 15 février prochain. En attendant ce jugement, des réactions pleuvent de partout pour condamner ces arrestations que beaucoup jugent arbitraire.

 

A l’analyse de ces réactions, il ressort que les uns et les autres sont en train de privilégier  le statut de l’inculpé par rapport à la gravité des faits à lui reprochés.

 

Des réacs de mauvais aloi !

 

Au lieu de solliciter la clémence de la justice par rapport à des faits gravissimes d’insultes grossières provenant d’un chef de parti politique, des politiques et acteurs se réclamant du mouvement démocratique sont en train de faire déplacer les débats. En insinuant qu’il s’agit d’un règlement de comptes entre l’actuel Premier ministre (président d’un parti politique qui revendique les 23 ans de GMT) et les acteurs du mouvement démocratique. Plus grave, ils invitent la même justice à s’auto saisir contre l’actuel Premier ministre pour des propos tenus lors d’une causerie enregistrée à son insu.

 

Dans le lot de ces réactionnaires, le parti de l’inculpé principal occupe le peloton de tête. Pour le parti SADI, les autorités de la transition ont entamé depuis un certain temps la négation et la privation des libertés, droits démocratiques chèrement acquis par la victoire sur les forces rétrogrades de l’UDPM et leurs complices. Comme l’on pouvait s’y attendre, le Cadre d’échange des partis et regroupements politiques pour une transition réussie, composé du RPM, de l’ASMA, de la CODEM et d’autres, a aussi condamné énergiquement cette arrestation d’Oumar Mariko, avant de se dire inquiet de la posture répressive prise par le pouvoir en place sur fond de menaces et d’intimidations à l’endroit des acteurs politiques. Dans la même foulée, le PARENA de Tiébilé Dramé a aussi exprimé son indignation, sans manquer d’accuser le Premier ministre, Maiga d’instrumentaliser la justice pour régler des comptes politiques. En plus d’autres partis réactionnaires, les anciens de l’AEEM ont aussi sauté sur l’occasion à travers un meeting d’information, samedi à la Pyramide du Souvenir.

 

Les avocats des inculpés jouent à la prudence

 

Sans tomber dans des accusations graves de nature à compliquer la situation de leurs clients, le Collectif des Avocats des trois personnes détenues, sous la coupole du ministre Mamadou Ismael Konaté, dans un communiqué rendu public a déclaré avoir assisté leurs clients respectifs à la Brigade de Recherche du Camp1 de la Gendarmerie de Bamako et devant le Procureur près le Tribunal de Grande Instance de la Commune 4 du District de Bamako. Cela, dans le cadre d’une procédure poursuivie contre eux pour : injures commises par le biais d’un système d’information et de communication, violation du secret de la communication et diffusion d’injures et de menaces. Ils disent avoir pris acte de la décision de placement sous mandat de dépôt dont ils contestent par ailleurs le bien fondé et la légalité. Dans un ton teinté de prudence, ils ont proposé de se concerter en premier, puis, en rapport avec leurs clients, se réservent pour l’instant le droit d’agir aussi bien contre le mandat de dépôt que contre l’ensemble de la procédure qui viole les règles de droit, les libertés et le caractère privé et confidentiel des échanges mis en cause.

 

Espérons que les uns et les autres puissent revenir à de meilleur sentiment afin que les réseaux ne soient plus pollués par de telles insultes graves provenant d’une personnalité politique qui doit incarner la sagesse et le savoir parlé.

 

Adama Tounkara (stagiaire)

Source: Le Sursaut

 

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