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Hong Kong demande à une ONG britannique des droits de l’homme de fermer son site

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Dans une nouvelle application de la loi sur la sécurité nationale imposée par Pékin, le gouvernement de Hong Kong a demandé à un groupe basé à l’étranger de fermer son site web : l’ONG de défense des droits basé au Royaume-Uni, Hong Kong Watch. Accusé de mettre en danger la sécurité nationale chinoise, le groupe s’est engagé lundi 14 mars à ne pas rester silencieux.C’est la première fois qu’une ONG étrangère confirme être prise pour cible par la loi sur la sécurité nationale. Celle-ci a été imposée par Pékin en 2020 pour étouffer toute dissidence dans le territoire.

 

Le Bureau de la sécurité de Hong Kong a accusé le groupe de « collusion avec des forces étrangères pour mettre en danger la sécurité nationale », selon un courriel envoyé le 10 mars, que Hong Kong Watch a publié en intégralité sur son site web lundi.

 

Ce crime, l’un des quatre prévus par la loi sur la sécurité nationale, est passible de peines allant jusqu’à la prison à vie.

« En menaçant une ONG basée au Royaume-Uni de sanctions financières et de prison pour avoir simplement rendu compte de la situation des droits de l’homme à Hong Kong, ce courrier illustre en quoi la loi de sur la sécurité nationale de Hong Kong est si dangereuse », a déclaré Benedict Rogers, directeur général du groupe.

« D’autres mesures seront prises », en cas de non-respect, prévient Hong Kong

« Nous ne serons pas réduits au silence par un appareil de sécurité autoritaire qui, par un mélange de brutalité insensée et d’ineptie, a déclenché une migration massive et rapide hors de la ville et a muselé la société civile », a ajouté le militant, interdit de visite à Hong Kong depuis 2017.Dans son courriel, le Bureau de la sécurité affirme que « Hong Kong Watch a fait pression sur des pays étrangers pour qu’ils imposent des sanctions ou un blocus à la Chine et à Hong Kong ».

Le chef de la police de Hong Kong avait également envoyé un avis le même jour, demandant au groupe de retirer toutes les publications de son site web. « Si vous ne le faites pas, d’autres mesures seront prises (…) sans autre préavis », prévient le courriel.

 

Fondé en 2017, Hong Kong Watch indique surveiller « les menaces qui pèsent sur les libertés fondamentales, l’état de droit et l’autonomie de Hong Kong ». Depuis février, le site de l’organisation est déjà inaccessible aux utilisateurs depuis Hong Kong.

RFI

 

 

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