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La tenue uniforme des femmes lors des cérémonies sociales : Une pratique déviée de son objectif initial!

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Le phénomène de port des uniformes des femmes maliennes lors des cérémonies sociales est devenu par la force des choses une obligation dans notre société. C’est pour cela que de nombreuses femmes, à la veille des cérémonies, apparaissent abattues par des soucis financiers et n’hésiteront pas, dans le pire des cas, à faire de l’impossible. Tout cela pour bien paraitre dans son uniforme au jour J. Cette tradition dont le but était de mettre sur le même pied d’égalité les femmes d’une même famille, d’un même groupe, est en train de créer des fissures sociales et des frustrations. Cela pour la simple raison que les choix sur les tissus portent maintenant sur les plus chers du marché, tel du Bazin-Getzner et autres. Pour mieux éclairer la lanterne sur ce phénomène de mode, nous avons recueilli les impressions d’une conservatrice de nos valeurs, l’animatrice et productrice de la Chaine Nationale ‘’l’ORTM’’, non moins comédienne et Coach matrimonial, Oumou Diarra dite ‘’Diéma’’.

 

A signaler que le port des uniformes lors des évènements sociaux, avant, avait un objectif bien précis. C’est-à-dire créer de l’harmonie pour qu’on ne puisse pas distinguer des plus pauvres des plus nantis lors des cérémonies. Mais, la réalité de nos jours est toute autre. Aujourd’hui c’est le goût de paraitre plus chic et cher qui prédomine dans le choix des uniformes des femmes. Ce faisant, la question est devenue source de frustration et de discorde entre des personnes voire des membres d’une même famille.

 

Sans détour, la conservatrice Oumou Diarra ‘’Diéma’’ a exprimé son désaccord face à cette pratique qui est, selon elle, dérangeante. « Le port des uniformes me dérange, car les gens ne sont pas les mêmes et n’ont pas les mêmes moyens. Même les cinq doigts ne se ressemblent pas » affirme-t-elle, tout en décriant le fait que le choix des uniformes d’aujourd’hui est source de destruction sociale pour cause de sa cherté … « Donc moi, je n’aime pas ça » a-t-elle rassuré.Sans détour, la conservatrice Oumou Diarra ‘’Diéma’’ a exprimé son désaccord face à cette pratique qui est, selon elle, dérangeante. « Le port des uniformes me dérange, car les gens ne sont pas les mêmes et n’ont pas les mêmes moyens. Même les cinq doigts ne se ressemblent pas » affirme-t-elle, tout en décriant le fait que le choix des uniformes d’aujourd’hui est source de destruction sociale pour cause de sa cherté … « Donc moi, je n’aime pas ça » a-t-elle rassuré.

 

Parlant de l’origine du phénomène, Diéma indique qu’elle n’est pas en mesure d’affirmer quand-est-ce que cela a débuté d’autant plus que cela ne date pas d’aujourd’hui. « Mais avec les recherches et des voyages, on m’a dit que lors des festivals, après les récoltes, les gens du village faisaient des uniformes et lors des fêtes de tabaski ou des tontines au village mais ce n’était pas les Bazins ni les brodés etc. » a-t-elle spécifié. Elle poursuit qu’un tissu de Wax de bon marché de 2 ou 3 mètres qu’on appelle ‘’Fanssi’’ suffisait pour les femmes, une habitude que celles-ci des zones rurales n’ont point changé et qui n’est pas obligatoire.

 

« Le port des uniformes n’était pas obligatoire car ce n’est écrit nulle part dans la bible ni dans le Coran, c’était un plaisir pour nous les femmes » a-t-elle précisé.

 

En réalité les uniformes d’aujourd’hui sont des Bazins de marque Getzner ou VIP dont le mètre coûte 10000f ou 15000f ou d’autres tenues de valeur. Or, tout le monde n’a pas ce moyen. C’est pourquoi pour sauver leur honneur et celui de leur famille, des femmes font des choses pas du tout catholique afin d’avoir coûte que coûte et quoi qu’il en coûte leur uniforme. Selon notre interlocutrice, elle fut déçue par l’attitude d’une connaissance qui n’a pas hésité à commettre de l’adultère afin d’avoir l’argent du prix du tissu des uniformes pour elle et ses enfants, quand son mari était en déplacement.

 

La nouvelle tendance aussi en est que, selon Oumou Diarra, pour un seul mariage on peut acheter plusieurs uniformes différentes, c’est-à-dire celles des mariés et de leurs ami (es), pour les sœurs et leurs ami (es) et celles pour les mères, ainsi que souvent des collègues de travail de la mariée. Ce faisant en plus des dépenses essentielles dans un mariage, l’achat des uniformes coupe le sommeil à de nombreux proches des mariés. « S’il y a une seule personne qui ne la porte pas, celle-ci se cache ou pourra se sentir mal à l’aise le jour de la cérémonie » a regretté Diéma.

 

En ce qui concerne l’arrêt de cette pratique, elle conseille les femmes à éviter tout ce qui peut mettre leur mariage en danger et que les uniformes étaient pour mettre de l’harmonie dans nos sociétés, faire en sorte que tout le monde soit à l’aise. Maintenant, qu’il s’agit de montrer qu’on est riche, tout le contraire de l’objectif recherché.

 

N’est-il-pas temps de mettre terme à ces histoires d’uniformes qui deviennent sources d’ennuis, de stress, de dépravation de nos mœurs et même de fissure des liens sociaux ?

 

Alima Mounira Coulibaly (Stagiaire UCAO)

Le Sursaut

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