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La France et les groupes terroristes : Complicité à ciel ouvert !

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Le voile se lève sur les activités terroristes de la France au Mali. En effet, pour la première fois, les autorités maliennes ont décidé de briser le silence sur les agissements de ce pays qui, en 2012, avait apporté son appui à des groupes rebelles actionnés en vue de déstabiliser le Nord de notre pays. Cet appui continu à présent avec des groupes terroristes qui opèrent au Nord et au Centre. Ainsi, le gouvernement malien a décidé de saisir le Conseil de sécurité de l’ONU pour qu’il statut sur certaines activités que la France mène dans le septentrion malien. Des activités subversives qui vont de l’espionnage à la violation de l’espace aérien, en passant par le soutien aux groupes terroristes. La complicité entre la France et les rebelles de Kidal qui n’a jamais été un mystère est désormais manifeste avec les terroristes.

 

Dans une correspondance datée du 15 août, le gouvernement malien, via le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, a demandé au Conseil de sécurité de l’ONU une réunion d’urgence pour faire cesser “les actes d’agression” de la France sous forme de violations de sa souveraineté, de soutien apporté aux groupes jihadistes et d’espionnage. Cette correspondance est adressée à la présidence en exercice du Conseil de sécurité.

 

Aussi, le ministre Abdoulaye Diop dénonce les “violations répétitives et fréquentes” de l’espace aérien national par les forces françaises et les vols d’appareils français se livrant à “des activités considérées comme de l’espionnage” et des tentatives “d’intimidation”.

 

Les troupes françaises ne se sont jamais encombrées de règles édictées par les autorités maliennes. Leurs aéronefs atterrissent sans autorisation préalable dans des localités hors aérodromes. Ils refusent d’obtempérer aux instructions des services de contrôle aérien, quand les pilotes ne procèdent pas tout simplement à l’extinction des transpondeurs dans le but de se soustraire au contrôle. Des documents de vol sont falsifiés. Au total, plus de 50 cas délibérés de violation de notre espace aérien ont été enregistrés grâce aux nouvelles capacités dont disposent les FAMa.

 

«De nombreux vols d’avions de renseignement et de drones évoluant à haute altitude ont été notés, qui se livraient à des activités considérées comme de l’espionnage, de l’intimidation, voire de la subversion», précise le gouvernement malien. Il indique que le 20 avril 2022, un drone a illégalement survolé la base de Gossi, dont le contrôle venait d’être transféré à nos Forces armées. Le lendemain, une patrouille de Mirage 2000 a effectué une manœuvre visant à intimider un convoi des FAMa en partance pour l’emprise de Gossi. Et le 15 juin 2022, l’avion de transport tactique (Casa 295) de l’Armée de l’Air a été harcelé par un aéronef de combat appartenant à la force Barkhane ».

 

Fait notable : Ces «violations flagrantes ont servi à la France pour collecter des renseignements au profit des groupes terroristes opérant dans le Sahel et pour leur larguer des armes et des munitions».

 

Les autorités maliennes disposent de “plusieurs éléments de preuve que ces violations flagrantes de l’espace aérien malien ont servi à la France pour collecter des renseignements au profit des groupes terroristes opérant dans le Sahel et pour leur larguer des armes et des munitions”, ajoute M. Diop dans sa lettre.

Selon le gouvernement malien, les troupes françaises ont continué à mener des opérations unilatérales. Ainsi, le 6 août 2022, Barkhane confirmait dans un communiqué officiel avoir mené des opérations aériennes contre des présumés terroristes dans la zone de Talataye. Et dans la nuit du 6 au 7 août 2022, un hélicoptère a atterri aux environs de la forêt de Ougrich au sud de Lerneb et Aratène, Cercle de Goundam. «L’hélicoptère a embarqué 2 éléments d’lbrahim Ag Baba, lieutenant d’Abou Talha, chef de l’émirat de Tombouctou pour une destination inconnue», précise le document. Ensuite, le 8 août 2022, un hélicoptère Chinook a survolé des renforts FAMa de Gao en mouvement vers Tessit. Le même jour, un colis a été largué par Barkhane dans les environs de la ville de Labbezanga. Ce colis suspect a été recherché en vain par une patrouille des FAMA.

 

«Tout au long du processus de transfert aux autorités maliennes de l’aérodrome de Gao et de l’espace aérien du Nord, depuis l’annonce du retrait de Barkhane, les aéronefs militaires maliens ont fait l’objet d’entraves régulières, par des manœuvres retardatrices visant à réduire leur efficacité et à rallonger leurs délais de réaction», révèle le gouvernement. Qui estime que ces actes de la «France constituent une agression, qui est définie, selon la résolution 3314 de l’Assemblée générale des Nations unies du 14 décembre 1974, comme l’emploi de la force armée par un État contre la souveraineté, l’intégrité territoriale ou l’indépendance politique d’un autre État ou de toute autre manière incompatible avec la Charte des Nations unies». Le gouvernement du Mali a souhaité que les éléments soient portés à l’attention des membres du Conseil de sécurité, en vue d’une réunion d’urgence.

 

Le Mali “invite” le Conseil de sécurité à oeuvrer pour que la France “cesse immédiatement ses actes d’agression” et demande à la présidence chinoise de communiquer ces éléments aux membres du Conseil de sécurité en vue d’une réunion d’urgence.

 

Enfin notre pays entend user de son droit à la légitime défense, conformément à l’article 51 de la Charte des Nations unies.

 

Mémé Sanogo

L’Aube

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