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Insécurité chronique à Gao : Les centrales syndicales de la région observent un arrêt de travail de 48 heures

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Face à l’insécurité chronique qui sévit à Gao, les centrales syndicales ( UNTM-Gao, CSTM-Gao et CDTM-GAO) se sont réunies, le dimanche 06 novembre 2022, à la Bourse du travail de Gao. A la fin de la rencontre, à l’unanimité, les centrales ont décidé d’observer un arrêt de travail de 48 heures à partir du mardi 8 novembre 2022.

 

Selon les centrales syndicales de la région de Gao, la situation sécuritaire de la région se dégrade considérablement depuis un certain temps. Pour tirer la sonnette d’alarme par rapport à cette situation, les centrales syndicales de la région de Gao vont observer un arrêt de travail de 48 heures, allant du mardi 8 au mercredi 9 novembre 2022. « Cette réaction forte des centrales est la conséquence de l’insécurité grandissante dans la région, notamment les derniers évènements malheureux survenus sur le tronçon Gao-Ansongo ayant causé des nombreux morts et des blessés graves», précisent, dans une correspondance adressée au gouverneur de la région de Kayes, les centrales syndicales. Selon ces dernières, l’arrêt de travail n’est que « le prélude à un processus qui devrait à terme aboutir à une véritable situation sécuritaire digne de ce nom garantissant un climat apaisé, permettant aux uns et aux autres de vaquer sereinement à leur activité. » Les centrales syndicales exigent entre autres : la mise en place d’une riposte sécuritaire pour permettre aux paisibles citoyens de vaquer pleinement dans leurs activités ; le rappel à l’ordre de certains agents des forces de sécurité qui s’adonnent à des dérives d’intimidation et de racket non justifiés ; la fin de l’ingérence de certaines personnalités dans les dossiers judiciaires des délinquants mis aux arrêts.

 

Dans un rapport rendu public le 27 octobre 2022, l’ONG internationale Human Rights Watch (HRW), depuis le début de l’année, des groupes armés islamistes alignés sur l’État islamique dans le Grand Sahara (EIGS) ont attaqué des dizaines de villages et massacré un grand nombre de civils dans les vastes régions du nord-est du Mali, Ménaka et Gao. Des villageois ont décrit une série d’attaques contre des villages à prédominance daoussahak dans la commune de Talataye. « Des dirigeants communautaires de la région de Ménaka ont déclaré que près de 1 000 civils ont été tués dans des affrontements entre groupes terroristes dans la région depuis le mois de mars », précise Human Rights Watch.

 

M. K. Diakité

 

Le Républicain

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