Le Premier ministre par intérim, le colonel Abdoulaye Maïga, a porté la voix du Mali lors de la 27è Conférence des parties de la convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP27), tenue du 6 au 9 novembre dernier à Charm El Cheikh en Égypte.
Ce rendez-vous mondial sur le changement climatique a eu lieu à un moment où le monde est à la croisée des chemins et peine à transformer la promesse des sommets mondiaux successifs sur le climat en dividendes d’un mieux-être et d’une prospérité partagée pour les habitants de notre planète.
Mardi dernier, du haut de cette tribune, le chef du gouvernement par intérim, après avoir évoqué les grands chantiers de la Transition, a réaffirmé la position du Mali pour un ordre de priorité élevé aux défis posés par les changements climatiques. Car, notre pays est confronté à une vulnérabilité particulière aux plans climatique, environnemental et écologique.
TRANSITION ÉCOLOGIQUE- Afin de prendre le taureau par les cornes, le colonel Abdoulaye Maïga informera la Conférence que notre pays est désireux d’aller vers une transition écologique et énergétique justes et équitables, soutenues par des moyens de mise en œuvre adéquats et conséquents.
C’est sur cet élan que le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, a puisé dans son fonds de souveraineté pour réaliser la construction de 213 forages sur toute l’étendue du territoire national. Toutes choses ayant permis aux populations vulnérables et aux couches défavorisées d’avoir accès à l’eau potable.
Outre cet effort du chef de l’état pour amoindrir les effets des changements climatiques, le colonel Abdoulaye Maïga a relevé des actions vigoureuses contenues dans le Plan d’action du gouvernement.
Lequel prévoit, en moyenne, le reboisement de 100.000 hectares par an ; la restauration des terres dégradées du fait de l’avancée du désert et de la dégradation des lits et des berges des principaux cours d’eau, dont les fleuves Niger et Sénégal, la reprise des travaux du barrage de Taoussa, ainsi que la construction des centrales photovoltaïques à travers le pays. «Cela permettra au Mali d’augmenter la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique à l’horizon 2030», a-t-il soutenu.
ASSUMER LES RESPONSABILITÉS- Le Premier ministre par intérim a, par ailleurs, a attiré l’attention sur la responsabilité des gros pollueurs de notre planète. Alors que les pays africains ne dégagent que 4% des émissions cumulées mondiales. Par conséquent, selon le colonel Maïga, il est important que les plus gros pollueurs assument pleinement leur responsabilité dans la lutte contre les changements climatiques. «En effet, les promesses non tenues sont de nature à affecter la survie de l’humanité», a-t-il noté.
Un autre défi de la lutte contre le changement climatique, a fait savoir le Premier ministre par intérim, réside dans l’importance de la problématique du financement du climat, de manière ambitieuse, robuste et flexible. « Pour notre pays, cela nécessitera, assurément, une transformation et une réforme fondamentale de l’architecture financière des banques multilatérales de développement et une réforme de la gouvernance mondiale.
Il s’agit de mieux faire face à l’urgence climatique et ce, dans le cadre d’une approche globale de transition équitable pour assurer un développement durable au bénéfice exclusif des populations affectées», a-t-il insisté.
Pour le chef du gouvernement par intérim, il est impératif que les partenaires techniques et financiers se mettent davantage à l’écoute de nos besoins, et, surtout, que tous et chacun s’assurent que leurs interventions sont en adéquation avec les trois principes clés définis par le président de la Transition en matière de coopération et de partenariat avec le Mali qui sont : le respect de la souveraineté du Mali ; le respect des choix stratégiques et de partenaires opérés par le Mali et la prise en compte des intérêts vitaux des populations.
Enfin, le colonel Abdoulaye Maïga a indiqué que le Mali reste convaincue plus que jamais de l’importance de conjuguer les efforts communs. Surtout d’agir ensemble de manière sincère et transparente afin que la présente COP27 ne soit pas une messe de plus, encore moins un rendez-vous manqué pour l’humanité dans la quête de préservation de la planète terre et dans notre ambition collective d’assurer un développement durable pour les générations présentes et futures.
Synthèse
Oumar DIAKITÉ
L’Essor