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Pour trancher les litiges fonciers dans le Cercle de Kati et ses communes : La société civile plaide pour la mise en place des délégations spéciales!

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Le vendredi 25 novembre 2022, le groupement ‘’Faso foroba kolossili tomba’’ était devant les hommes de média à la faveur d’une conférence de presse à Kati, près du stade Vincent Traoré pour dénoncer la mauvaise foi des élus communaux et la mairie de Kati face aux questions de spéculation foncière qui porte des préjudices aux terres de culture des villageois au profit d’intérêts privés. La conférence animée par son président, l’Imam Sidy Bah, a enregistré la présence du représentant de la Commune rurale de Sirakoro-Niaré, Drissa Niaré, celles de Yélékébougou, Binké Coulibaly, de Kambila, de Dio et de la commune urbaine de Kati, Boubacar Coulibaly ‘’Barou’’.

 

Défendre les biens et intérêts de la population victime de la spéculation foncière dans le cercle de Kati et organisations sociales partenaires tel est l’objectif de cette sortie médiatique du groupement ‘’Fasso foroba kolossili tomba’’, une organisation locale de la société civile. En un mot, il s’agissait de donner un sens à sa mission de défense de la bonne gouvernance au Mali, particulièrement la gestion de certaines mairies communales et la mairie urbaine de Kati.

 

Dans son intervention, le responsable de cette organisation, l’imam Sidy Bah dira qu’il n’est pas présent pour faire de la politique encore moins le travail d’un représentant musulman mais qu’il est là pour le Mali. Ce, pour dénoncer de vive voix, les accaparements massifs de terres de culture au profit d’intérêts privés de la part de certains élus et spéculateurs fonciers, portant sur des dizaines de milliers d’hectares à des fins bassement spéculatives. Toute chose qui porte atteinte aux droits coutumiers et humains et prive les communautés locales et les paysans d’exercer leurs activités agricoles et pastorales nécessaires pour leur subsistance, voire leur survie.

 

Toujours selon l’Imam Bah, le constat est amer de voir des villageois privés d’accès à leurs terres de culture, puis jetés en prison en leur privant de leur liberté. En revanche, que ces accaparements aggravent les inégalités d’accès et de contrôle du foncier au détriment des paysans. C’est pourquoi en raison du fait que la moralisation de la gestion foncière et le respect des droits des paysans relèvent d’abord de la responsabilité des autorités communales, régionales et nationales, il leur a lancés un appel en ces termes : « Nous en appelons aux autorités pour que cessent immédiatement les accaparements fonciers massifs et que soient restituées les terres spoliées ».

 

De ses explications, le président du groupement ‘’Fasso foroba kolossili tomba’’ a égrené un long chapelet des terres spoliées. Au nombre desquelles, il a cité : « l’espace de prière à Kati Noumorila (vendu par la mairie de Kati), le terrain de quatre (04) hectares environ à Sirakoro-Niaré (spolié par Macky Barro), le terrain de 400 hectares à Sirakoro-Niaré (spolié par le maire de la commune rurale de Dialakorodji), le terrain de 443 hectares à N’Toubana (spolié par Hady Niangadou, Hamady Kindy Bathily et autres), l’espace de l’école fondamentale de N’Toubana (vendu par la mairie de Kati), le terrain de 364 hectares à Fanafiè-coura (spolié par Daouda Coulibaly en complicité avec la mairie de Kambila), le terrain de 150 hectares à Yélékébougou Meni (spolié par la mairie de Yélékébougou) et le terrain de 400 hectares environ à Dio Magnambougou (spolié par la mairie de Dio-Gare et la chefferie de Dio-Gare).

 

En somme, le président Sidy Bah a estimé que pour pouvoir tirer au clair toutes ces situations, les organisations de la société civile, en premier chef, son regroupement ’Fasso foroba kolossili tomba’’ demandent la mise en place d’une délégation spéciale à Kati pour terminer le reste des six (6) mois ajoutés au mandat des maires par les autorités de la Transition. Car dit-il : « Ils ne font qu’empirer les choses et nous ne voulons plus d’eux dans nos mairies » a déclaré l’Imam Bah.

 

En plus de cela, le conférencier, au nom des populations victimes de la spéculation foncière a réclamé l’intervention aussi bien de la justice, que du Préfet du cercle de Kati et du Gouverneur de la région de Koulikoro. Que ces derniers doivent impérativement demander aux maires les rapports détaillés de chaque problème foncier pour situer le vrai du faux.

 

Quant aux plus hautes autorités, il a plaidé de prendre toutes les dispositions pour mettre fin à l’oppression et la dépossession du monde rural. Tout en appelant l’opinion publique nationale et internationale à soutenir les actions engagées aux fins de préserver les terres de culture et de sauvegarder les exploitations agricoles et pastorales ainsi que la République du Mali.

 

A noter que lors de cette conférence de presse, l’assistance a eu droit à des témoignages des victimes d’abus et d’accaparement de terres, venus des communes rurales de Dio-Gare, de Yélékébougou, de Kambila, de Sirakoro-Niaré, de N’Toubana et du cercle de Kati, particulièrement les femmes du grand marché de Kati, représentées par Mme Kadia Bagayoko.

 

Par Safiatou Coulibaly

Le sursaut

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