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CEDEAO : le record de la pitrerie

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Elle reste attendue sur le terrain de l‘intégration des états et des populations de la sous-région. Mais elle s’est plutôt distinguée sur le terrain du ridicule. En effet, si la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest- Cedeao- s’est illustrée sur un registre, c’est bien celui de la pitrerie. Ses inconséquences aux antipodes de l’intégration de ses Etats et de ses peuples, base essentielle de sa création, sont si nombreuses qu’il serait fastidieux de les énumérer toutes. Ses porte-paroles sont davantage soucieux des intérêts de ceux qui assurent leur arrivée ou maintien au pouvoir que du sort de leurs propres frères. S’ils ne prennent des sanctions ridicules et inhumaines motivées par leurs mentors, les voilà en train de se fendre en déclarations ridicules à Paris ou à Washington pour le plaisir de ces derniers à la faveur de sommets… délocalisés. Au détriment de leurs frères !

 

Créée pour promouvoir la coopération et l’intégration entre ses Etats-membres, avec l’objectif de créer une union économique et monétaire ouest-africaine, elle est censée intensifier les échanges, la mobilité des personnes et des capitaux, l’intégration régionale. D’où ses principes fondamentaux que sont : l’égalité et l’interdépendance des États membres ; la solidarité et autonomie collective ; la coopération inter-États ; l’harmonisation des politiques et intégration des programmes ; la non-agression entre les États membres et le maintien de la paix, de la sécurité et de la stabilité régionales. Ou le règlement pacifique des différends entre les États membres, le respect, promotion et protection des droits de l’Homme et des peuples et la transparence, la justice économique et sociale etc.

 

 

 

Le cas Karim

 

Par une révélation pour le moins inattendue, le département du Trésor américain a créé le buzz ce 9 décembre en annonçant sa décision d’imposer des sanctions à une quarantaine de personnalités à travers le monde, dont le président guinéen déchu, Alpha Condé et notre compatriote Karim Kéita. Dont le cas a été expliqué trois jours plus tard par le Chargé d’affaires de l’ambassade des Usa au Mali. Ainsi les avoirs du fils d’IBK, qui a assuré la présidence de la Commission Défense de l’Assemblée nationale sous le magistère de son défunt père, sont gelés et ses déplacements soumis à des restrictions. L’affaire a donné lieu à toutes les conjectures possibles. Comme pour en ajouter au buzz, l’incriminé a cru devoir réagir en se disant victime de faits pour lesquels il n’a été ni interrogé ni entendu. Voilà une affaire qui suscite des observations et des interrogations.

 

Les observations.

 

1-En fuite suite à l’insurrection suivie du putsch contre son daron de président, Karim était jusque-là resté silencieux dans son exil en Côte d’Ivoire.

 

2- Tout comme son prestigieux homonyme du pays de la Téranga, il a causé bien des préjudices à l’image de son père et, surtout, au pouvoir de celui-ci.

 

3-Il est de notoriété publique que le fort des délinquants, même pris en flagrant délit, est de nier les faits qui leur sont reprochés.

 

La question, la voici : le Trésor américain a-t-il de bonnes raisons de cibler Karim Kéita parmi les personnes qu’il a sanctionnées? Devait- il au préalable écouter ou entendre Karim ? Ou a-t-il agi en connaissance de cause en fonction de son mode de fonctionnement propre ?

Source: Le Challenger

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