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Fête de fin d’année : Quand la cherté de la vie casse l’ambiance

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Fête de fin d’année : Quand la cherté de la vie casse l’ambiance

A quelques jours des fêtes de fin d’année, l’ambiance globale de la capitale malienne reste pour l’heure mitigée. L’enthousiasme et la ferveur qu’accompagnaient naguère cette période de l’année dans les marchés, les salons de coiffure ou de couture, les rues marchandes ou encore les boutiques, semblent s’émousser. Les jeunes aussi s’essoufflent progressivement au fur et à mesure que les fêtes s’approchent. Est- ce par faute de moyens ou tout simplement un manque d’engouement ?

 

Une fois n’est pas coutume, la ville de Bamako a enclenché sa mue à l’approche des festivités de la fin d’année. Ronds-points et avenues fièrement décorés, scintillent déjà à la nuit tombée grâce aux jets de lumières multicolores déployés le long des axes routiers.

 

Pourtant, cette tendance festive arborée par la citée des trois caïmans ne semble pas pour l’instant contagieuse. Loin de là. Dans les marchés l’ambiance n’est pas encore effervescente. Les allées sont aérées, les boutiques peu envahies. Les clients se font très rares, L’engouement n’est plus le même comparé aux années précédentes. Les gens crient à la précarité économique et préfèrent prioriser ce qui est nécessaire au détriment de ce qui est ludique. Ces fêtes de fin d’année sont aussi de plus en plus décriées par certains leaders musulmans une raison justifiant ce faible enthousiasme.

 

La conjoncture économique est-elle l’unique raison de cette situation ? Pas que. La situation sécuritaire du pays, à son avis, influe aussi de manière négative sur le rayonnement festif de cette période. Avant certains fonctionnaires travaillant au nord ou au centre profitaient de leurs congés de fin d’année pour faire plaisir à leurs enfants et familles en leur offrant des cadeaux et jouets. Mais, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Peu de personnes semblent avoir la tête à faire la fête.

 

Les temps ont changé

 

La ferveur pour les fêtes de fin d’année décline par ailleurs lentement chez certaines jeunes.

 

L’enthousiasme avec lequel était appréhendée la fête du 31 décembre a changé. « Les temps ont changé. Auparavant, les gens n’avaient pas autant d’occasion de sortie et de divertissement comme maintenant. De ce fait, il n’y a plus ce côté particulier car tout ce qu’on peut faire durant la nuit de Saint-sylvestre, on peut aussi le faire dans n’importe quelle soirée à Bamako.

 

Assitan DIAKITE

 

Source: L’Alternance

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