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Positionnement et guerre des chefs à l’Azawad

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Âprement disputée par les autorités de Bamako et les groupes irrédentistes, la ville de Kidal ne l’est pas moins par ses propres notoriétés qui semblent anticiper son autonomie à défaut de tout l’Azawad. De source bien introduite, en tout cas, certains putatifs prétendants à la mainmise sur la cité mythique se marquent à la culotte depuis quelques temps et se font peu de concessions dans la conquête d’une légitimité locale. Chaque protagoniste se démène du mieux qu’il le peut pour se positionner auprès des populations et cela passe par la proximité et la connectivité avec le milieu. C’est ce qui explique vraisemblablement le renouement de certaines figures longtemps disparues des radars avec le terrain. C’est le cas d’un certain Iyad Ag Ghali, dont la réapparition publique au bercail est perçue comme une démarche très peu désintéressée. Après Ménaka, il a été notamment aperçu dans la région de Kidal dans le cadre de pourparlers très avancés avec plusieurs leaders de groupes armés, en même temps qu’une fusion est annoncée entre les composantes de la CMA. C’est le même moment choisi par l’Amenokel des Ifoghas pour engager une offensive de charme à coups de rappels aux préceptes de l’ancien ordre féodal. Face au ratissage d’un Iyad Ag Ghali encore très populaire dans les rangs des combattants touaregs, Mohamed Ag Intalla n’a raté aucune occasion de dire à qui veut l’entendre que c’est sous son autorité et celle de sa famille que devrait fonctionner la justice traditionnelle des KADI installée dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord.

 

Les leçons du passage de Choguel à Nioro

 

Après Choguel le laudateur de président, on était en droit de penser que l’avènement du rabatteur d’autorité morale était révolu avec les bisbilles entre l’actuel PM et l’Imam Mahmoud Dicko. On l’a pourtant revu dans le vestibule du puissant Cherif de Nioro dans le même rôle. Au point que l’ancien étudiant communiste, scientifique de surcroît, soit même devenu pour la circonstance superstitieux et adepte de formules magiques devant les équations physiques. Rien ne le convainc en effet que son illustre hôte de Nioro ne dispose de pouvoirs métaphysiques dans le domaine de la santé. En tout cas, il affirme devoir moins sa relative guérison aux médecins qu’à Bouyé Haïdara. Mais, la déférence au vénérable chef religieux n’a pas la même teneur révélatrice que cet autre aveu auquel Choguel Maìga est passé lors de son passage à Nioro. Faisant les éloges des pouvoirs magiques de son hôte, le PM miraculeusement ressuscité révèle, en clair, qu’il s’était remis d’un degré de paralysie tel qu’il en était totalement privé de ses aptitudes à parler et même à bouger ses membres. Sauf que les symptômes qu’il décrit sont loin de la banalisation de son état tel que présenté par les soutiens politiques du PM, lesquels avaient envahi les réseaux sociaux de démentis sur sa maladie. A un tel point que les signes évidents de l’AVC ont été habilement présentés comme un simple besoin de repos forcé. Comme par un hasard, la plupart de ces thuriféraires ont baissé casaque.

 

Rassemblées par la Rédaction

 

Source: Le Témoin

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