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“La contribution de la Russie à la sécurité au Sahel est multiforme”, selon un ex-ministre malien

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Le Mali veut choisir de manière indépendante ses partenaires, en particulier dans la lutte contre le terrorisme, a expliqué à Sputnik Adama Samassékou, ancien ministre malien de l’Éducation. Le responsable déplore que l’Occident considère encore l’Afrique comme sa “chasse gardée”.
Alors que le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a terminé sa tournée en Afrique le 9 février, le Mali se réjouit de pouvoir diversifier ses partenariats, a déclaré à Sputnik Adama Samassékou, ex-ministre malien de l’Éducation.
Le responsable affirme que Moscou peut aider Bamako à “retrouver sa souveraineté”, non seulement en appuyant la lutte anti-terroriste, mais en nouant diverses collaborations qui aideront le pays à se développer.
“La contribution de la Russie à la sécurité au Sahel est multiforme. C’est d’abord la possibilité d’acquérir l’équipement militaire nécessaire à notre armée […] Mais je me réjouis que la visite de M.Lavrov permette d’explorer d’autres secteurs de la vie de notre pays: des aspects économiques, sociaux, culturels […] Nous voulons retrouver la maîtrise de notre destin et nous donner le choix de nos partenaires”, explique-t-il ainsi.
Adama Samassékou assure que “la grande majorité de l’opinion nationale” compte sur ce nouveau partenariat avec la Russie pour mettre fin à une insécurité galopante.
Partisan d’un modèle “multilatéraliste”, l’ancien ministre insiste sur l’importance d’un “rééquilibrage des interventions” sur le continent africain. Il voit ainsi d’un bon œil l’ouverture d’une base navale russe au Soudan, si le pays le désire, alors que la région abrite déjà de semblables structures américaines et françaises.

L’Afrique a été “dépecée” par l’Occident

Adama Samassékou n’est par ailleurs pas étonné que la présence russe, mais aussi chinoise, en Afrique hérisse le poil des Occidentaux. Les puissances colonisatrices ont divisé le continent à leur guise à la Conférence de Berlin, en 1884, et continuent d’agir de la sorte, rappelle celui qui fut porte-parole du gouvernement malien.
“L’Occident a toujours considéré l’Afrique comme sa chasse gardée. Le continent a été dépecé par l’Occident à Berlin, en 1884. Ils estiment avoir des droits de préemption sur nos territoires. Ils ne veulent voir personne d’autres qu’eux sur ces terres. Mais les Africains se réveillent et veulent se donner le droit de tisser des partenariats avec qui ils le souhaitent”, explique-t-il.
Le ministre russe des Affaires étrangères avait rencontré son homologue malien Abdoulaye Diop, le 7 février dernier à Bamako. Ce dernier avait déjà déclaré que le Mali n’avait pas à “justifier le choix de ses partenaires”.
Sputnik.net

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