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Finances publiques, marasme économique, cherté de la vie… Le gouvernement rassure, mais…

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stock de sucre

Cela devient difficile de joindre les deux bouts et dans nombre de ménages, le nombre de repas a diminué, tant en quantité qu’en qualité. Le Mal-vivre préoccupe, alors que le ministre de l’Economie et des finances ne cesse de rassurer.Alors que l’on s’achemine vers le mois du ramadan, avec une hausse généralisée des prix des denrées de première nécessité, le stress et la galère préoccupent plus d’un Malien.

 

En effet, les difficultés du quotidien sont criardes dans les ménages. Et les marchés grouillent des plaintes et monologues des ménagères face au prix des denrées qui ne cesse de monter. Sans compter que l’argent se fait rare… «Malgré ces difficultés, l’économie malienne est restée solide en 2022, avec une évolution favorable des principaux indicateurs économiques et financiers : un taux de croissance de 3,7% contre 3,1% et -1,2% en 2021 et 2020, un taux d’inflation dans la moyenne de la sous-région ressorti à 6%, un taux de chômage parmi les meilleurs de la sous-région à 6,5%, un taux de déficit budgétaire de 4,7% contre 4,7% et 5,5% en 2021 et 2020. De même, le Trésor, grâce à votre accompagnement, a mobilisé sur le marché financier régional près de 786 milliards FCFA nécessaires à la couverture des besoins de trésorerie et au financement des investissements structurants indispensables à la croissance et au développement économiques du Mali. C’est le lieu pour moi de vous remercier pour votre soutien constant aux efforts de développement du pays », a déclaré le ministre de l’Économie et des Finances », déclarait le ministre argentier, Alhousseini Sanou lors du lancement du calendrier d’émission des titres publics pour l’année 2023 le jeudi 23 février 2023.

 

Et le ministre Sanou d’aborder les perspectives de 2023, en glosant sur « les résultats de la revue annuelle 2022 de la notation financière du Mali en monnaie locale avec l’agence Bloomfield » qui « confirment la résilience de l’économie malienne et conforte les investisseurs dans leurs choix de faire confiance à l’Etat du Mali ». Un beau discours, sauf que la réalité dans les assiettes des Maliens n’est pas aussi rose !

 

«L’agence Bloomfield, dans son rapport publié en février 2023, maintient la précédente note attribuée au Mali, à savoir : A3 à court terme avec perspective stable et BBB à long terme avec perspective stable. Cela témoigne que malgré la crise multidimensionnelle, les fondements de l’économie malienne restent solides », dira le ministre de l’Économie et des Finances, avant de lancer un appel aux investisseurs à soutenir le financement adéquat des besoins de l’Etat, pour une croissance soutenue et durable. Ce qui veut dire que l’Etat a des besoins énormes et semble verser dans des emprunts obligataires à n’en point finir. Ce qui augmente la dette publique extérieure, alors que celle intérieure aussi peine à être diminuée..

 

Face à tout cet étalage de chiffres et bonnes notes, le Malien lambda n’a qu’une seule envie, manger à sa faim (la famine et l’insécurité alimentaire menacent des populations), se soigner dans des conditions non-infrahumaines (sans des grèves dans les hôpitaux), se loger sans peine, voir les enfants aller dignement à l’école, bref vivre décemment. Ce n’est pas encore le cas, et Monsieur le ministre doit cesser de nous peindre tout en rose.

 

Bruno D SEGBEDJI

 

Source: Mali Horizon

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