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Projet de constitution : Des émissaires à la rencontre des Chérifs

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Lundi et mardi. C’est en début de cette semaine que des émissaires ont pris les directions de Paris et Nioro du Sahel pour la rencontre des Chérifs, afin de remettre en mains propres et expliquer le contenu du projet de constitution dans le but de bénéficier de leur entière adhésion.

 

 

Le lundi matin, c’est un membre influent du Haut Conseil Islamique du Mali, notaire de son Etat, en l’occurrence Me N’Diaye qui annonçait son voyage sur Paris. C’était pour remettre officiellement une copie du document de projet de constitution à Chérif Ousmane Madani Haïdara. A ses dires, l’objectif consiste à expliquer au Cherif comment les travaux de la commission de finalisation se sont passés, voire comment ladite commission est arrivée à ce résultat. Pour rappel, Me Diaye représentait le Haut Conseil Islamique au sein de la Commission. Cette démarche est capitale. Cherif Ousmane Madani Haidara, est un guide spirituel très influent au Mali et même au-delà des frontières maliennes. Il est le Président du Haut Conseil Islamique du Mali. Le Chérif est aussi le premier responsable d’Ançardine internationale, une organisation musulmane qui compte des milliers de fidèles.

 

A Nioro, des émissaires officiels étaient attendus hier chez le Cherif de Nioro pour le même processus.

 

Bouyé Haidara, est un homme de Dieu dont la voix compte dans les prises de décision pour toutes les questions d’intérêt national. A ce titre, les particuliers tout comme l’Etat ont besoin de son avis pour mieux s’orienter.

 

Il est aussi à la tête d’une organisation religieuse qui pèse beaucoup au Mali.

 

Ces démarches, même si elles étaient programmées, comportent un aspect imprévu. Dès religieux regroupés au sein de LIMAMA ont contesté, via un point de presse, la disposition en lien avec la laïcité dans le projet de la nouvelle constitution du Mali. Ils s’y opposent et veulent imposer une autre appellation en remplacement du mot laïcité.

 

Au même moment, une plateforme composée de partis politiques, des organisations de la société civile, des magistrats veut donner de la voix en s’opposant à la nouvelle loi fondamentale.

 

La commission qui a finalisé le projet a remis officiellement le document au président de la transition il y a quelques semaines.

 

Elle avait été mise en place par un décret du président afin d’apporter les dernières retouches nécessaires pour, indique-t-on, plus d’inclusivité suite aux travaux de la commission de rédaction. Lesquels travaux ont abouti à l’avant-projet de constitution.

 

Keletigui Danioko

 

Source: Le Pays

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