Présidentielle Valls apporte son soutien Macron
L’ex-Premier ministre français Manuel Valls, finaliste malheureux de la primaire socialiste, votera pour le candidat centriste Emmanuel Macron dès le premier tour à l’élection présidentielle, a-t-il annoncé mercredi, tournant le dos à sa formation politique et à son candidat Benoît Hamon.
« Je voterai pour Emmanuel Macron […]. Je prends mes responsabilités », « parce que je pense qu’il ne faut prendre aucun risque pour la République », a affirmé Manuel Valls sur BFMTV, alors que les sondages prédisent un face-à-face entre Emmanuel Macron et la candidate de l’extrême droite Marine Le Pen au second tour de la présidentielle, le 7 mai.
M. Valls, Premier ministre de 2014 à 2016 du président François Hollande, a décidé de tourner le dos à son propre camp « face à la crise de la gauche et la marginalisation de notre candidat à la primaire, Benoît Hamon » et « face à l’effondrement moral de la candidature de François Fillon », le candidat de la droite empêtré dans les affaires judiciaires.
Après le ralliement du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, c’est un nouveau soutien de poids pour Emmanuel Macron, dont la candidature attire des soutiens à gauche comme à droite de l’échiquier poltique.
Interrogé en parallèle sur la radio Europe 1, M. Macron, ex-ministre de l’Economie du quinquennat Hollande, a « remercié » M. Valls de son soutien, tout en assurant qu’il serait « le garant du renouvellement des visage, du renouvellement des pratiques ». Sa porte-parole Laurence Haïm a réaffirmé que M. Macron « ne gouvernerait pas » avec M. Valls.
« Sans honneur »
En baisse dans les sondages, autour de 10% à 11%, Benoît Hamon avait anticipé cette défection dès dimanche, en dénonçant à l’avance un « ralliement » en forme de tentative de « mise à mort ».
Mercredi matin sur France 2, peu avant la déclaration de l’ex-Premier ministre, le candidat PS a déploré « une sorte de feuilleton destiné à [l]‘affaiblir ». « A un moment où la démocratie est en danger, où on constate qu’un grand parti, le Front national, anti-démocratique, pourrait prendre le pouvoir, ne pas respecter le verdict des urnes, ça pose problème », a lancé le député des Yvelines.
« Chacun sait désormais ce que vaut un engagement signé sur l’honneur d’un homme comme Manuel Valls : rien. Ce que vaut un homme sans honneur », a fustigé l’ancien candidat à la primaire et ex-ministre de l’Economie Arnaud Montebourg sur Twitter.
Présidentielle Valls apporte son soutien Macron
Source: RFI