Devant la prévalence du taux élevé du mariage précoce des jeunes filles au Mali, les responsables de l’association “Citoyenneté-ELLES” en partenariat avec Save the Children ont organisé le 30 novembre 2023 à l’hôtel Maeva palace, une série de campagne de plaidoirie auprès des autorités pour l’adoption de l’avant-projet de loi fixant l’âge minimum légal du mariage pour les filles d’au moins 18 ans.
Cette rencontre était présidée par le représentant de la ministre de la Promotion de la Femme de I ‘Enfant et de la Famille, Balla Diarra qui avait à ses côtés la présidente de l’association, Aissata Bocoum, celle du parlement des enfants, Komé Coucou et de plusieurs participants. Pour rappel, l’objectif visé de cette activité est de contribuer à renforcer le plaidoyer auprès des décideurs politiques pour l’accélération de l’adoption de l’avant projet de loi fixant l’âge minimum légal du mariage pour les filles à 18 ans au Mali. Dans une note rendue publique, il ressort que le Mali serait cité parmi les pays affichant un taux de prévalence de mariage précoce le plus élevé bien qu’il ait ratifié la plupart des conventions internationales et africaines condamnant et encadrant le mariage précoce. Selon l’enquête démographique et de Santé au Mali ( EDSM) datant de 2018 : – 18% des femmes (25-49 ans) ont été mariées avant l’âge de 15 ans et la même source ajoute que – 52,6% (femmes de 25-49 ans ) contre 3,5% des hommes de la même tranche d’âge étaient mariés ou en union avant d’atteindre 18 ans. De même, l’ONG WILDAF estime dans son rapport que sur les 1631 femmes interrogées, 919 (soit 56,35%) seraient victimes du mariage précoce. Toute chose qui constituerait selon la présidente de l’association Aissata Bocoum, un blocage pour les jeunes filles désirant mener non seulement, une vie meilleure mais aussi jouir pleinement de leurs droits fondamentaux.
Yacouba COULIBALY
Source : L’Alternance