Accueil Société Disparitions récurrentes d’enfants à Bamako et environs: Le phénomène devient inquiétant !

Disparitions récurrentes d’enfants à Bamako et environs: Le phénomène devient inquiétant !

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Ces derniers temps, les annonces sur les disparitions d’enfants sont courantes. Elles défilent, presque chaque jour, sur les réseaux sociaux et d’autres canaux de communication et d’information. Qu’est-ce qui peut expliquer ce phénomène ? Comment la question est prise en compte auprès des décideurs et organisations de protection des droits des enfants ? En vue de répondre à ces questions, nous avons réalisé une enquête.

Des visages harmonieux, gais et innocents des petits adolescents qui trahissent le contenu des messages illustrant les images de ces enfants. Il s’agit pour la plupart des annonces des enfants : perdus, égarés, non retournés à la maison depuis des jours au sujet desquels les parents n’ont aucune nouvelle. Il ne se passe un jour, sans qu’on ne tombe sur ces genres de communiqué soit dans les colonnes d’un journal, sur des pages Facebook ou d’autres plateformes des réseaux-sociaux, tel le WhatsApp. Pourquoi assiste-t-on à la multiplication des cas de disparition des enfants ces derniers ?

Difficile de répondre à cette question avec exactitude. Cela pour la simple raison que les causes sont multiples et les structures publiques en charge de la protection des enfants ne disposent point d’étude fiable là-dessus.aussi d’avoir plus de tranquillité dans la maison. Ce jour-là, elle dit avoir appelé son petit frère pour demander si l’enfant y était toujours puisqu’il se faisait tard. « Mon frère m’a informée que l’enfant a demandé à rentrer il y’a de cela 4 heures. C’est en ce moment que j’ai eu la peur de ma vie. On l’a cherché partout avec l’aide de certains voisins et amis mais ça n’a rien donné et on a pensé à faire un communiqué. Grâce à cela, un boutiquier nous a contacté en nous déclarant que l’enfant s’était perdu en suivant d’autres enfants à bord d’un tricycle jusqu’à Santoro (San). Il y a eu plus de peur que de mal »a-t-elle indiqué avec soulagement.

« Les enfants ont droit à la protection… »

Selon Abdoulaye Dembélé, un responsable de la Coalition Malienne pour les Droits de l’Enfant (COMADE), les enfants ont droit à la protection, raison pour laquelle l’Etat a voté des lois afin de protéger les droits des enfants. Que l’ancrage institutionnel de ces textes est le ministère en charge de la promotion de la femme de l’enfant et de la famille.

Eu égard de ces nombreux cas de disparition d’enfants, il regrette que l’Etat n’arrive pas à appliquer convenablement ces lois. Mais qu’à côté de l’Etat, il y a les parents qui sont aussi chargés de protéger les enfants. Cependant, que ceux-ci ne le font pas. « Par exemple, dans les quartiers populaires on retrouve les enfants partout dans les rues et beaucoup d’autres endroits loin de la maison, et il y a aussi la mairie qui ne fait pas sa part du travail, c’est pourquoi il y a beaucoup de disparitions d’enfant. De ce fait, j’invite les géniteurs et l’Etat d’être vigilants avec les enfants afin de les protéger »a-t-il prévenu.

Sur la question, nous avons tenté de recueillir les impressions du Commandant de la Brigade des Mœurs et de la Protection des Enfants, afin de savoir comment cette unité spécialisée lutte contre ce phénomène et quelles sont les statistiques disponibles à son niveau. De même que la suite réservée à certains cas qui ont défrayé la chronique. Nos tentatives sont restées vaines, car l’officier de police nous a conseillé d’adresser d’abord une correspondance à sa hiérarchie, pour l’autoriser à intervenir dans un média. Malheureusement à cause des contraintes d’électricité et de la programmation de l’article pour cette édition, nous n’avons pas pu suivre cette démarche militaro-administrative légale.

Nous osons croire que les autorités compétentes sont alertées par l’ampleur du phénomène de disparitions d’enfants qui prend des proportions inquiétantes ces derniers temps dans la cité des trois caïmans.

Alice Dakouo et Binta Poudiougo, Stagiaires UCAO.

Source : Le Sursaut

 

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