La Direction générale des grandes entreprises communément appelée par le diminutif DGE, travaille, aujourd’hui, au four et au moulin, souvent au détriment de sa santé, pour cultiver l’excellence dans son service de ressort. Depuis quelque temps, 85% des recettes de l’État proviennent de ce service. La palme d’une telle embellie financière revient au Directeur général des grandes entreprises. Grâce à son génie, le budget de la DGE est passé de 790 à 980 milliards de FCFA, chiffres vérifiables.
Ces résultats, nets, exceptionnels, ont valu à l’actuel directeur des félicitations aussi bien de la hiérarchie que des professionnels du secteur, de même que les opérateurs économiques. Selon des informations, certains cadres du ministère des finances avaient même suggéré de vérifier les chiffres tant la performance est salutaire.
Chacun sait aujourd’hui que les impôts constituent l’un des poumons économiques d’un pays. L’excellence est un don de soi. Il urge pour le président Assimi Goïta de confier les postes stratégiques aux cadres patriotiques travaillant pour l’intérêt général, qui mouillent le maillot pour le peuple malien. Il faut rendre à César ce qui appartient à César, à t’on coutume de dire. Aussi, il convient de confier le pays à des cadres valeureux qui traînent derrière eux des années d’expériences, qui accomplissent loyalement la mission de service public, et qui ont le sens élevé de la notion d’intérêt général.
Poste hautement stratégique, la DGE est la jumelle de la douane en tant que pourvoyeuse des recettes de l’État. Grand manager, le directeur général des grandes entreprises forcent l’admiration. Et plusieurs observateurs s’accordent à dire qu’un nouveau record sera établi aux thermes de l’exercice en cours.
A telle enseigne que beaucoup pensent qu’il est injuste que le directeur général des impôts porte la paternité du travail colossal et abyssal abattu par le directeur des grandes entreprises. Soit. L’administration est un travail d’équipe et une continuité. Le constat aujourd’hui est que la DGE est un relais puissant vers la DGI, en ce sens qu’elle est le catalyseur pour l’ouverture d’un boulevard royal vers le poste de directeur général des impôts. L’élasticité des impôts est parfaitement illustrée par ce cadre doué qui a gravi lentement mais sûrement les échelons. Selon ses camarades, il est le symbole de l’abnégation. Homme sérieux et bénéficiant de la confiance de son entourage et de ses supérieurs, il est l’exemple de la conscience professionnelle. Très assidu, simple et légaliste, il porte sur ses épaules la fiscalité malienne. Respecté des opérateurs économiques, c’est un travailleur qui va constamment au charbon pourvu que l’État at avance.. Sur ce chapitre, le directeur général des grandes entreprises apparaît aux yeux de nombreux maliens comme la panacée à l’instabilité financière qui règne sur notre pays.
Issiaka SIDIBÉ
Source : Le Matinal