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Déplacés internes à Faladiè : La lutte quotidienne pour survivre

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Situé en périphérie de la ville de Bamako, le camp des déplacés internes de Faladié connaît des inondations en plus des conditions de vie déjà précaires. Ils se battent chaque jour pour survivre. Entre abris précaires, manque de vivre, sans accès adéquat à l’eau potable et aux ressources de base, leur quotidien est une lutte de survie.

Le site était une décharge jusqu’au jour où Amadou Diallo, le premier déplacé, s’y est installé avec sa famille. Amadou vient de Mondoro (cercle de Douentza). Il est père de 10 enfants. Il commença les démarches judiciaires, faisant une déclaration d’arrivée d’autres déplacés à la mairie, à la gendarmerie puis au commissariat de police afin d’avoir de l’aide étant donné que le nombre augmentait par jour.

Grâce à lui, les autorités se rendent au camp pour une visite. Selon Amadou, “nous avions eu des aides et un bon accueil, y compris de la part des étudiants qui sont juste à côté”, affirme-t-il. Il a été désigné responsable des déplacés internes de Faladié et cela fait déjà 5 ans que le camp existe.

En arrivant au camp, on est immédiatement frappé par l’odeur des déchets. Les abris faits de bâches en plastique, de morceaux de tôle isolés offrent une protection minimale contre les moustiques, la pluie, le froid mordant de l’hivernage. À perte de vue, des tentes s’alignent, formant des rangées régulières où chaque famille tente de créer un semblant de chez-soi.

Boubacar Bah est résident du camp et élève. Il est orphelin. Il a 20 ans et terminaliste au lycée. “Je suis ici à Faladié depuis deux ans. Mon village a été détruit. De ma famille, il ne reste que mon frère et moi. Ici, je me débrouille aux côtés des femmes à trouver du matériel de récupération à vendre. J’espère retourner un jour à l’école”.

Fatoumata Tamboura est mère de 6 enfants. “Mon époux vit déjà avec un handicap. Il me revient de m’occuper de tout et de tout le monde. Je cherche notre pitance quotidienne sur la décharge”.

Au milieu du camp, un château d’eau. Selon les déplacés, son eau n’est plus potable, ce qui oblige les déplacés à acheter de l’eau. Les rares installations sanitaires sont rudimentaires et insuffisantes. La nuit, le froid est insupportable et surtout en période hivernale.

Djénéba Diallo, veuve et mère de 7 enfants, travaillant également sur la décharge, verse son avis : “Nous n’avons pas assez de couvertures, ni de moustiquaires. Les enfants tombent malades très souvent. Quand il pleut, l’eau coule sous nos tentes comme si nous étions sous la pluie”.

N’ayant nulle part où aller, les déplacés espèrent un jour retourner chez eux. Pour Djénéba, “nous avons fui du village avec juste les vêtements que nous portions. Ici, à l’abri certes, mais, nous manquons de tout”.

La situation des déplacés internes à Faladié est critique et nécessite une réponse humanitaire urgente alors que l’hivernage continue de faire des ravages. Malgré toutes les difficultés, les déplacés internes à Faladié gardent l’espoir d’un meilleur avenir. Il est crucial que la communauté internationale et les autorités locales intensifient leurs efforts pour répondre aux besoins de ces populations vulnérables.

Awa Esther Ndiaye

(stagiaire)

Source : Mali Tribune

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