Nous nous inclinons devant la mémoire des victimes des dernières attaques de Bamako ayant visé le camp de la gendarmerie de Faladié et l’aéroport de Bamako Sénou. Nous saluons la bravoure de nos forces de défense et de sécurité et des populations qui ont aussi permis de neutraliser certains présumés terroristes. Mais ce que nous déplorons, c’est la communication sur les réseaux sociaux liée à cette attaque.
Beaucoup de personnes, comme nous, ont vu avec stupéfaction, des vidéos montrant le déroulement de l’arrestation de certains de ces présumés terroristes, parfois avec interrogatoires, circule es sur les réseaux sociaux. On y voit parfois le visage découvert de certaines forces de l’ordre. Et même les interrogatoires des présumés terroristes, faits dans les cellules, ont été rendus publics et sans doute avec la complicité de certains agents. Nous déplorons cette manière de faire qui dénature le professionnalisme de nos agents chargés de la sécurité. La lutte contre le terrorisme, se mène avec un professionnalisme mélangé d’une certaine discrétion. On ne comprend toujours pas comment certains activistes des réseaux, proches ou non proches du gouvernement de Transition, ont eu accès aux interrogatoires menés avec les présumés terroristes.
Ces interrogatoires censés être confidentiels puisqu’il s’agit de la sécurité de l’état, ont été diffusés sur les réseaux sociaux. Où est le professionnalisme ? Ces mauvaises pratiques doivent être cessées et c’est au gouvernement de taper du poing sur la table pour faire arrêter ce désordre et cet amateurisme professionnel. La communication de guerre à aussi ses règles qu’il faut faire respecter. Ces fuites d’informations et d’images, n’arrangent ni les FAMAS ni les dirigeants de la Transition. Cela doit vraiment cesser !
Sinaly
Source : Le Pouce