Le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, garde des Sceaux, Mamoudou Kassogué a présidé, le vendredi 14 décembre 2024, la cérémonie d’ouverture de la 3e réunion du Conseil supérieur de l’administration pénitentiaire et de l’éducation surveillée.
Après le discours du directeur national de l’administration pénitentiaire et de l’éducation surveillée, l’inspecteur général Abdoulaye Idrissa Maïga, le ministre Kassogué a déclaré que cette 3e réunion du Conseil supérieur de l’administration pénitentiaire et de l’éducation surveillée se tient à la suite des deux premières éditions tenues en 2022 et 2023.
Et d’ajouter que l’occasion lui est opportune pour apprécier les précieuses contributions qui ont permis d’assurer la réussite de ces deux sessions à travers notamment l’examen et l’adoption de textes particulièrement importants pour l’administration pénitentiaire et l’éducation surveillée, à savoir les avant-projets de textes sur l’Ecole nationale de l’administration pénitentiaire et de l’éducation qui est aujourd’hui une réalité, le statut du personnel du cadre de la surveillance et de l’éducation surveillée et l’érection de la direction nationale de l’administration pénitentiaire et de l’éducation surveillée en direction générale dont les textes sont dans les circuits d’adoption.équipements ainsi que les conditions matérielles et financières.
Emploi d’un personnel pluridisciplinaire et qualifié
Selon lui, ces deux documents de haute portée stratégique, constituent ainsi les premiers documents de politique nationale en la matière. Car, ils visent à donner une orientation générale aux actions des services de l’administration pénitentiaire et de l’éducation surveillée permettant de répondre efficacement aux principes ci-après : l’existence des établissements pénitentiaires répondant aux normes internationales ; l’élaboration et l’adoption des textes fondamentaux sur le service public pénitentiaire et de l’éducation surveillée ; l’amélioration des droits fondamentaux des détenus (bonne alimentation, bonnes conditions d’hygiène et de santé etc.) ; le recrutement massif et la formation du personnel spécialisé et de sécurité ; l’emploi d’un personnel pluridisciplinaire et qualifié ; la formation des détenus en vue de leur réinsertion sociale ; la rééducation et la réinsertion socioprofessionnelle des mineurs en conflit avec la loi ; la prévention et la lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent en milieu carcéral ; le suivi post carcéral des personnes détenues.
Pour le ministre, la soumission au Conseil supérieur de l’administration pénitentiaire et de l’Education surveillée constitue l’étape ultime avant la soumission de ces deux documents dans le circuit d’adoption au titre du premier trimestre 2025. Ainsi, poursuivra-t-il, reposant sur un diagnostic approfondi du système, ceux-ci s’appuient sur sept axes stratégiques pour moderniser l’Administration Pénitentiaire et l’Education Surveillée, dont : le développement institutionnel et la gouvernance ; le renforcement des capacités du personnel pénitentiaire et de l’éducation surveillée ; le renforcement de la sécurité des établissements et des personnes détenues ; l’humanisation des conditions de détention ; la réhabilitation des personnes détenues pour la réinsertion sociale ; le renforcement de la sureté au sein des établissements pénitentiaires et de l’éducation surveillé ; le développement d’un mécanisme de suivi post pénal des libérés et le suivi en milieu ouvert des personnes placées sous-main de justice.
Boubacar Païtao
Source : Aujourd’hui