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Contribution : La CEDEAO décriée et vilipendée : peut/doit-elle s’améliorer pour être plus efficace ?

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Introduction L’histoire de l’intégration en Afrique de l’Ouest commence avec la CEAO (Communauté économique de l’Afrique de l’Ouest dont le Traité constitutif a été signé à Abidjan le 17 avril 1973. Elle regroupait les Républiques de Côte d’Ivoire (26 décembre 1973), de la Haute Volta (15 décembre 1973), du Mali (2 mars 1974), Islamique de Mauritanie (27 décembre 1973), du Niger (31 décembre 1973) et du Sénégal (22 décembre 1973) (1).

La CEAO se voulait « une organisation de coopération économique régionale », article 1er du Traité ayant pour mission « de favoriser le développement harmonisé et équilibré des activités économiques des États membres en vue de parvenir à une amélioration aussi rapide que possible du niveau de vie de leurs populations », article 3 du Traité. Elle ambitionnait déjà d’être un ensemble économique régional, à l’intérieur duquel la circulation des marchandises originaires n’est soumise à aucune restriction quantitative ; les États se proposaient de constituer entre eux un territoire douanier unifié caractérisé par la mise en place d’un tarif douanier et fiscal commun, la libre circulation en franchise de tous droits et taxes des produits du cru originaires des États membres et l’institution d’un régime préférentiel spécial.

La CEDEAO, quant à elle, sera fondée le 28 mai 1975 pour promouvoir l’intégration économique dans la région ; il s’agissait de promouvoir la coopération économique entre les États membres afin d’élever le niveau de vie et de promouvoir le développement économique. Par la suite, elle s’est employée à résoudre certains problèmes de sécurité en mettant en place une force de maintien de la paix pour les conflits dans la région, en ayant pris le soin d’adopter les instruments juridiques (protocole additionnel) pour ce faire. Le budget de la CEDEAO est financé essentiellement par les recettes collectées à travers la taxe communautaire. Cette taxe est instaurée pour le financement de ses activités. Le taux du prélèvement communautaire est fixé à 0,5% de la valeur CAF des marchandises importées de pays tiers hors CEDEAO. Néanmoins, elle bénéficie de financements étrangers.

des atouts certains. 2. Les conséquences du retrait pour la CEDEAO : Dans la diplomatie internationale d’aujourd’hui, le nombre représente un grand atout. Si la CEDEAO reste à 15 membres, son influence serait plus grande qu’à 12. Elle sera, donc, forcément affaiblie en cas de retrait des trois États.

Conclusion – Sur le plan diplomatique, sécuritaire et politique, ce retrait est mauvais pour les deux parties. Mais, de manière générale, il ne semble pas jouer en faveur des trois États. – Malgré ses nombreuses réalisations en matière d’intégration économique et de maintien de la paix, la CEDEAO fait face à des défis significatifs qui remettent en question son efficacité et sa légitimité. Les critiques concernant son incapacité à prévenir les coups d’état récurrents, à endiguer l’insécurité et à surmonter les influences extérieures soulignent la nécessité de réformes profondes. – Les pistes d’amélioration telles que le renforcement de l’intégration économique, la promotion de la bonne gouvernance et l’adaptation aux défis du 21ème siècle sont essentielles pour revitaliser l’organisation. Toutefois, les alternatives à la CEDEAO et les conséquences potentielles d’un retrait de certains pays montrent que la coopération régionale reste cruciale pour le développement et la stabilité de l’Afrique de l’Ouest. Il est donc impératif que la CEDEAO prenne en compte les besoins de ses populations, notamment les plus vulnérables et renforce le rôle des citoyens dans le processus d’intégration. –

Koro TRAORÉ Politiste

Source : L’Alternance

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