Accueil Société Front social : Pacte de stabilité social menacé par le Synabef et...

Front social : Pacte de stabilité social menacé par le Synabef et Cen-Snesup

97
0
PARTAGER

Une des recommandations fortes de la Conférence Sociale dans le domaine du travail et des Assises Nationales de la Refondation, le Pacte de Stabilité sociale et de Croissance, n’a jamais été aussi menacé depuis sa signature en Août 2023. En moins de deux ans depuis son avènement, ce pacte devant contribuer à l’instauration et à la consolidation d’un climat social fait face notamment au péril d’une série de grèves dans l’air.

Sauf satisfaction intégrale de leurs revendications en 15 point, d’ici le 17 Avril, le Syndicat National des Banques, Assurances, Etablissements Financiers, Microfinances, Entreprises Pétrolières et Commerces du Mali (SYNABEF) déclenchera une grève de 72 heures renouvelable en 120 heures. Un préavis a été déposé dans ce sens sur la table du directeur national du Travail.

Entre autres exigences, le Synabef réclame la relaxe immédiate et l’abandon des poursuites pour leurs camarades Birom Diop et Alassane Touré d’Ecobank Mali incarcérés depuis quelques semaines pour leur implication présumée dans une affaire de malversation financière liée à la Société Énergie du Mali (EDM-SA). Il s’y ajoute le retour sans délai (avec rappel de leurs salaires) ainsi que la satisfaction totale et entière des points de revendications des 158 travailleurs licenciés à UBIPHARM depuis le décembre 2023. Sous la férule de son Secrétaire général Hamadoun Bah, le puissant syndicat réclame également la finalisation et la signature de la Convention Collective de l’Arepharm et celle des Commerces, la réintégration, à leur poste initial, sans délai et sans conditions avec rappel des salaires de huit (08) autres camarades licenciés par la société PETRO pour avoir suivi le mot d’ordre d’arrêt de travail décrété par le Synabef ainsi que l’annulation et le retour sans délai (avec rappel des salaires) à leur poste initial, des sept (07) syndicalistes licenciés par Baraka Petroleum sans avis ni consultation de l’inspection du travail dont l’autorisation est obligatoirement requise avant tout licenciement. Même requête et exigence en faveur des travailleurs licenciés aux niveaux des dépôts de SANKE et Shell Tabakoto, tandis que le Synabef plaide pour la régularisation avec rappel de leurs salaires de 300 intérimaires par an à compter de janvier 2024 ainsi que pour le remboursement des coulages illégalement supportés par les Gérants des GPP et de Ola Energie, le retour avec rappel des salaires du Secrétaire à l’Organisation du comité syndical STAR-Oll licencié sur simple plainte d’un client.

Enfin, le Synabef réclame l’application immédiate des dispositions du Code du Travail et de la Convention Collective des Entreprises Pétrolières par les sociétés ci-après : Petro N’diaye, Petro Bama, Baraka Petroleum, Sotraka, Gamby Services Yara Services, Somayaf, Star-Oil, Cm-Energie, Oryx-Energies et Vivo-Energie. Ses exigences portent en outre sur le respect du Décret N°148 PG-RM du 22 novembre 1971 fixant les modalités de gestion et de financement du fonds social dans toutes les entreprises. Faute d’entière satisfaction aux dites doléances, le Synabef envisage d’observera une grève de 72 heures reconductible à 120 heures sur toute l’étendue du territoire national.

Le Comité exécutif national du syndicat national de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique n’a pas non plus reculé sur sa décision d’observer une grève de 144 heures prévue du lundi 7 au samedi 12 avril 2025, conformément à son préavis déposé le 20 mars dernier.

Cette décision fait suite à l’absence de toute tentative de conciliation de la part du ministère en charge du Travail et de la Fonction publique, cela malgré la levée du mot d’ordre afin de permettre au gouvernement de trouver une solution, peut-on lire dans son communiqué rendu public le 5 avril 2025. Le CEN-SNESUP juge par ailleurs insuffisants les paiements symboliques faits jusqu’ici, sans calendrier précis, estimant qu’ils créent une injustice entre les différentes IES et participent au désengagement croissant du personnel non permanent. Par conséquent, le CEN-SNESUP maintien son appel à la stricte observance de son mot d’ordre de grève par les militants, lequel mort d’ordre sera automatiquement renouvelable jusqu’à la satisfaction de la revendication. Celle-ci a trait notamment au paiement intégral des arriérés des enseignants non permanents, qui, selon les explications des syndicalistes, constituent un appui incontournable à l’exécution des activités pédagogiques et de recherche dans les IES.

Amidou Keita

Source : Le Témoin

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here