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Le président de la chambre des mines du mali, Abdoulaye Pona face à la presse : “Je suis très fier de mon bilan. Et je suis toujours à la tête de la Chambre jusqu’en mars 2017”

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“Nous n’avons pas été impliqué dans l’annulation des 130 titres miniers”

Le Président Abdoulaye Pona est très fier de son bilan à la tête de la Chambre des mines du Mali. Il l’a dit lors d’un déjeuner le 8 octobre dernier, à Azalaï hôtel Salam. Selon lui, son mandat se poursuivra jusqu’en mars 2017, puisque le département des Mines vient de mettre en place une Commission de relecture des textes qui régissent la Chambre. Pour le moment, le Président Pona ne sait pas s’il sera candidat à sa propre succession à la prochaine élection dont la date n’a pas été dévoilée. 

our faire le bilan de son mandat, le président de la Chambre des mines du Mali, Abdoulaye Pona, était face à la presse, le samedi 8 octobre dernier, à Azalaï hôtel Salam. Pour ce faire, il était entouré de ses propres collaborateurs, notamment le secrétaire général, Sékou Yoro Dicko ainsi que les représentants des délégations régionales de Kayes,  Koulikoro, Ségou, Sikasso, Kidal … Sans oublier un parterre de journalistes dont des directeurs de publication.

L’occasion était bonne pour le Président Pona d’apporter des éclaircissements sur la bonne marche de la Chambre des mines du Mali. L’objectif à travers ce déjeuner de presse était de jeter un regard sur le bilan du mandat de Abdoulaye Pona à la tête de la Chambre des mines du Mali afin de se projeter sur un avenir pour le plus grand bonheur des acteurs du secteur minier. D’ores et déjà, le Président Pona se dit très satisfait de son mandat, malgré les difficultés auxquelles la Chambre a été confrontée dès son installation surtout avec les événements de 2012.

“On dit que nous n’avons pas travaillé depuis notre arrivée à la Chambre des mines du Mali. Je suis vraiment à l’aise aujourd’hui pour vous dire que nous avons bel et bien travaillé. En tant que président, je suis très fier de notre bilan, même s’il reste beaucoup  à faire. Nous avons exécuté notre feuille de route à plus de 70%” a-t-il précisé avec fierté. Pour donner un aperçu sur les différentes réalisations, le secrétaire général, Sékou Yoro Dicko, à travers un exposé très détaillé, dira que : “Les activités minières ont connu un envol impressionnant depuis deux décennies. Avec 9 mines en exploitation et une production moyenne annuelle de 50 tonnes, le Mali occupe une place de choix parmi les pays africains producteurs d’or, la 3ème après l’Afrique du Sud et le Ghana. Cette production d’or est d’ailleurs appelée à évoluer avec l’entrée très prochaine de deux nouvelles mines d’or en production, celle de Nampala et de Komana. Le défi majeur qui se pose au secteur minier malien reste celui de la diversification de la production des ressources minérales” précisera-t-il.

S’agissant des acquis, malgré les contraintes liées aux difficultés de mobilisation des ressources, on peut dire que la Chambre des mines du Mali a fait de son mieux. Cela passe obligatoirement par l’installation de ses délégations régionales dans toutes les régions du Mali, la nomination des secrétaires administratifs et leur dotation en moyens de déplacement, l’élaboration d’un manuel de procédures administratives, financières et comptables, la réalisation d’une tournée de recueil des attentes et des difficultés auprès des sociétés minières en 2014 ainsi que la visite sur les sites d’opération des sociétés de production dans certaines localités. La Chambre des mines a contribué à la médiation entre les communautés des orpailleurs et les sociétés évoluant dans les zones de Foroko et Kobada. Sans oublier l’appui à la création de 175 sociétés coopératives des orpailleurs, des exploitants de sable et gravier et de carrière et surtout la signature en mai 2014 d’un protocole de collaboration entre la Chambre des mines et la Direction nationale des eaux et forêts, en vue de concilier les exigences de protection et de restauration de l’environnement, la formation de 400 orpailleurs sur les textes régissant l’orpaillage, l’organisation en sociétés coopératives et sur les mesures d’application de l’exploitation artisanale mécanisée prévue par le Code minier de 2012.

“En vue de consolider ces acquis et mieux asseoir notre ancrage dans le secteur minier malien, nous envisageons de participer activement à la relecture du Code minier, d’organiser un forum sur la fiscalité minière au Mali et une journée d’échanges sur la problématique de la mise en œuvre de la responsabilité sociétale des entreprises minières et la poursuite de la préparation et de la tenue d’un Salon international des mines de Bamako appelé Simba…» a-til laissé entendre.

Le président de la Chambre des mines a profité de cette occasion pour informer la presse de la mise en place d’une Commission de relecture des textes, qui se poursuivra jusqu’en mars 2017. “Je suis toujours le président de la Chambre des mines jusqu’en mars 2017 puisque le département vient de mettre en place une Commission de relecture de nos textes” dira-t-il. S’agissant de sa candidature, le Président Pona estime que l’heure n’est pas à la candidature ou pas. “Je ne peux pas vous dire maintenant si je serai candidat ou pas. Le temps nous édifiera” a-t-il déclaré.

La Raffinerie Kankou Moussa, l’Ecole des Mines du Mali ainsi que la situation des nationaux ont été évoqués. Pour Abdoulaye Pona, l’Etat doit accompagner les nationaux à l’image de Wassoul’Or de notre compatriote Alou Badra Diallo. “Le sous-sol malien est très riche. Il est nécessaire de promouvoir les nationaux comme Wassoul’Or, qui fait une fierté nationale. Il faut vraiment qu’il y ait plusieurs de Wassoul’or pour que le Mali puisse se taper la poitrine. Pour que l’or brille pour tous les Maliens, il faut qu’ils soient impliqués dans la production minière. C’est tout. Nous refusons la mainmise sur nos mines” dira-t-il.

Parlant de l’annulation de 130 titres, le Président Pona a été très clair : “Nous n’avons pas été impliqués dans ce dossier. C’est une décision du ministère des Mines. Malheureusement, 90% de ses titres appartiennent à des nationaux”.

Par Aujourd’hui-Mali du 15-oct 2016

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