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REVUE DE LA PRESSE MALIENNE DU JEUDI 20 OCTOBRE 2016 : Mali : le budget d’État 2017 à plus de 2000 milliards FCFA

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La revue de presse de ce jeudi sera dominée par trois sujets principaux. Il s’agit de la propension des jeunes maliens au Jihad, le processus de paix au Mali, à travers la 12ème session du CSA et le prochain Congrès du parti majoritaire, le RPM.

  • « Terrorisme au Mali : L’Institut d’Études et de Sécurité documente les raisons de l’enrôlement des jeunes », c’est le titre du quotidien Le Républicain sur le jihadisme dans notre pays. Dans sa manchette le journal écrit : « À la demande de l’Agence Japonaise de Coopération Internationale (JICA), le Bureau de Dakar de l’Institut d’Étude et de Sécurité (ISS) a mené une étude de 5 mois dans les différentes régions du Mali ainsi que le district de Bamako dans le but de savoir les principales causes de la radicalisation des jeunes lors de la crise qui a ébranlé le Mali. Les résultats de l’étude, poursuit le journal, ont été rendus publics lors d’une conférence de presse. Un résultat qui révèle qu’en plus des motivations économiques et religieuses, il existe plusieurs autres causes de radicalisation des jeunes du Mali ».
  • Nouvel Horizon précise qu’une série de questions ont été posées qui sont les suivantes : « Pourquoi et comment certaines personnes se sont-elles retrouvées impliquées dans les groupes qualifiés de ˝djihadistes˝ ? Pourquoi y sont-elles restées ? Dans quelles circonstances en sont-elles sorties ? ». Nouvel Horizon, sur la base des conclusions de ladite étude écrit : « En termes d’implications politiques, les données recueillies soulignent la nécessité de se départir des notions actuellement en vogue de ˝radicalisation˝, de ˝déradicalisation˝ et ˝d’extrémisme violent˝ qui peuvent conduire à des réponses inadéquates voire contre-productives ».
  • Les Échos rapportent que les études de l’ISS «  se sont déroulées entre mars et juillet 2016 dans les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao et Kidal ». Parmi les causes autres qu’économiques et religieuses, le quotidien de Jamana citant les résultats de l’étude indique « au moins 15, notamment coercition, culturelle, communautaire, sociologique, ethnique, éducation, éthique, environnementale, familiale, historique, personnelle, individuelle, influence, obéissance, protection, psychologique, sociale, sortie involontaire, politique ».
  • Tout cela fait titrer Info Matin: « Jeunes Djihadistes au Mali : Entre foi et circonstances ». ˝Le quotidien des sans voix˝ rapporte quelques propos de djihadistes maliens comme ceux d’une personne qui s’est engagée avec Iyad Ag Aly : « Je l’ai rejoint pour faire vivre ma famille. Je n’avais pas de salaire, mais je bénéficiais d’aides ponctuelles ». Une autre déclare : «J’ai perdu ma terre dans un litige à la Cour parce que je n’avais pas d’argent pour payer le juge ».
  • La CMA est au-devant de la scène de l’actualité malienne ces derniers temps tant à cause de ses querelles internes que de ses attaques verbales vis-à-vis du Gouvernement du Mali. La presse malienne s’en fait largement l’écho ce jeudi.
  • Info Matin titre : « Suivi de l’Accord pour la paix : la 12ème réunion du CSA sur fonds de tensions ». La tension, indique le quotidien, est « consécutive à l’adoption du Décret portant nomination des membres des autorités intérimaires et des collèges transitoires dans les 5 régions du nord par le gouvernement ». Selon quatre mouvements de la CMA « la liste envoyée au gouvernement n’est pas le fruit d’une décision concertée au sein de cette coalition ».
  • L’Essor rapporte que cette 12ème session « se penche sur l’état de mise en œuvre de l’Accord » et que « les parties analyseront les initiatives gouvernementales prises lors de l’intersession ». Pour le quotidien national « toutes les parties signataires sont en train de faire des efforts pour le démarrage des patrouilles communes FAMA/groupes armés (et) le gouvernement a fourni des véhicules et positionné des soldats devant participer aux patrouilles ».
  • Le Soir de Bamako évoque la « cacophonie au sein de la CMA » et se demande si ce « n’est pas encore du dilatoire » d’autant plus la liste gouvernementale a suscité une « ébullition par la formation de deux tendances opposées » de la CMA. En effet, tandis que l’une des tendances dénonçait le caractère non «consultatif » du décret de nomination, l’autre a tenu « à saluer la décision courageuse du gouvernement dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord ».
  • Le prochain congrès du Rassemblement Pour le Mali (RPM) prévu cette fin de semaine suscite de nombreux commentaires dans la presse. Tandis que Le Challenger met « les Tisserands face à leur destin », que L’Indépendantvoit « Les artisans de l’unité et de la cohésion du parti à pied d’œuvre », Nouvel Horizon explique « Pourquoi c’est le congrès de tous les dangers ».
  • Dans sa manchette, Nouvel Horizon écrit ceci : « Alors que les barons du parti (RPM) sont dans une lutte d’influence pour succéder à Ibrahim Boubacar Keita à la tête du parti, les militants sont dans l’expectative et font monter les enchères à ceux qui prétendent diriger le parti RPM pour les cinq années à venir à l’issu des assises statutaires du quatrième congrès ». Et le journal de poser cette question existentielle devant la kyrielle de candidats potentiels, (hommes et femmes) : « Comment réussir un congrès sans cassure ? » Le quotidien ne répond pas à la question sans doute parce que celle-ci n’est connue de personne et qu’elle en appelle une autre tout aussi incertaine : « Vont-ils réussir à maintenir la cohésion au sein du parti ?»
  • L’Indépendant explique que c’est à la faveur de l’élection d’IBK à la présidence de la République qu’il y a eu « une ruée des politiques venant de tous les horizons » pour grossir les rangs du RPM « des convaincus et des opportunistes » qui ont provoqué des « soubresauts et la mise en place de sections parallèles à travers le pays », faisant de ce 4ème congrès celui « de tous les dangers ». Le quotidien rapporte cependant que « certains cadres, déterminés à ne pas laisser sombrer le parti, se sont mobilisés pour prêcher la cohésion et la sauvegarde de l’intérêt du parti ». Il semble que cela commence à porter fruit car « après plusieurs démarches de conciliations, ils ont réussi à rapprocher les différentes positions ».
  • Le Challenger, pour sa part, estime que « le choix du successeur d’Ibrahim Boubacar Keita à la tête du parti est le sujet le plus attendu ». Le journal évoque même « un risque de guérilla interne contre le Président IBK ». En effet, écrit Le Challenger, « tout laisse croire que le Président IBK ne souhaite pas avoir un homme aussi incontrôlable que Tréta à la tête du parti » d’autant plus qu’«avec un certain Tréta comme tisserand en chef, il y a un gros risque que le parti s’engage dans une sorte de guérilla afin d’imposer ses choix au Chef de l’État qui refuse jusque-là de choisir un Premier ministre sorti des rangs du RPM comme l’exigent ses camarades » . Cependant, poursuit le journal, « Si Tréta est le choix de la base, le Président peut avaliser son choix sous la pression comme ce fut le cas à l’élection du Président de l’Assemblée Nationale ». En tout cas, estime Le Challenger, la cohésion interne dont on parle tant «dépendra de la capacité du nouveau tisserand en chef de fédérer les courants qui se sont déchirés pour le contrôle des structures du parti ».
  • Évoquant le projet de budget 2017, L’Essor y voit « quatre gros postes de dépenses : défense et sécurité, secteurs sociaux, État de droit, agriculture (qui) se tailleront la part du lion dans les efforts financiers de l’État». Et comme bonne nouvelle, le quotidien national annonce que « pour la première fois, les recettes dépasseront la barre de 2000 milliards de Fcfa (soit une) progression de 211 milliards par rapport à 2016 ». Citant le ministre des Finances, Boubou Cissé,L’Essor écrit que la hausse des recettes « a été possible grâce à une croissance de 126 milliards des recettes fiscales, résultat des innovations apportés par le département des finances ». Malgré tout, rapporte le quotidien national, « les recettes fiscales ne suffisent pas pour faire face aux besoins prioritaires de notre pays ». Dans le budget 2017 et « pour le seul secteur de la défense, l’État mobilisera 265 milliards dans le cadre de la mise en œuvre de la Loi d’orientation et de programmation militaire (LOPM) » écrit L’Essor. Cependant le budget 2017 connaît un « gap de 255 milliards de Fcfa qui constitue le déficit budgétaire » correspondant « à 4% du produit intérieur brut » donc dans « la norme des 5% du PIB fixés comme norme communautaire ».
  • Tiéman Hubert Coulibaly « va-t-il tout droit vers la prison ? ». C’est la question que pose À la une le journal Le Pays qui rend l’ancien ministre responsable de la liquidation « des biens immobiliers de l’État » quand il était ministre des domaines de l’État et des affaires foncières. « Il en liquide comme une propriété privée. Tout a été conclu sur le dos de l’État (qui) n’en bénéficie pas » écrit Le Pays. Au ministère de la Défense et des Anciens combattants « Tiéman s’inscrit toujours dans la dynamique de réduire tout à son seul profit », note le journal pour qui l’ancien ministre « a si peur qu’il chercherait un moyen pour ne pas couler seul ». Et le journal d’impliquer Karim Keita, président de la Commission Défense à l’Assemblée National ave qui « ils auraient géré plusieurs dossiers ».

Diala Thiény Konaté.

Par:ORTM

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