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LE LYCEE AMION COULIBALY DE DOUENTZA : Le Grand oublié de l’Etat

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Malgré l’occupation qu’a connue la ville de Douentza, le lycée Amion Coulibaly (LAC) demeure un établissement qui fait la fierté des habitants de cette localité. Premier établissement privé à ouvrir ses portes en 2013 à Douentza, pour offrir la chance aux élèves de la contrée à oublier l’occupation en se consacrant à l’apprentissage, cet établissement, le premier à rouvrir, continue toujours à faire ses premiers pas. Reportage…

 

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Bâti pleine ville, le lycée Amion Coulibaly est un établissement d’enseignement secondaire général, qui a ouvert ses portes suivant l’Arrêté 2011-5563 MEALN, du 30 décembre 2011 portant création d’un établissement d’enseignement secondaire général. Il est situé à quelques mètres seulement de la route nationale N°16 reliant Sevaré à gao.

Comme on ne pouvait s’y atteindre, l’infrastructure d’accueil est un bâtiment flambant neuf, comprenant plusieurs salles de classes et une salle de documentation ou de recherche.

Entré en fonction en octobre 2013, avec seulement 5 élèves et 12 enseignants, cet établissement a été le seul qui ait résisté aux affres de la crise et de l’occupation. Il compte aujourd’hui 12 élèves, non orientés, mais inscrits sur fonds propres.

Vu la situation de pauvreté qui caractérise la ville de Douentza, devenue une exception en la douloureuse période de crise, le promoteur de lycée a dû revoir les frais de scolarité à la baisse, passant ainsi de 110.000 FCFA à 60.000 FCFA, pour alléger les souffrances des parents. En cette période de post occupation, la somme de 110.000 FCFA initialement fixée a été reconduite au titre desdits frais scolaires.

Selon  le promoteur de l’établissement, quatre enseignants sont permanents et affiliés à l’INPS.

« Chaque année, un fonds de roulement est débloqué pour assurer les charges salariales des 12 professeurs », a indiqué le proviseur.

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Mais, malgré que le lycée ait survécu aux effets néfastes de la crise, élèves et professeurs regrettent que l’Etat  n’ait pas daigné y orienter les élèves admis au DEF.

A titre d’exemple, sur les 384 admis du DEF de l’année dernière, l’Etat n’a orienté aucun élève dans cette structure scolaire qui a défié la peur.

Compte tenu de ce facteur d’encouragement de toute initiative pour le retour de la paix, « c’est une incohérence de la part de l’Etat d’exclure un tel établissement de la liste des lycées ayant droit, alors qu’il tient bon et veut faire des Excellents. Or, le lycée public de Douentza est chaque année confronté au manque de personnel enseignant. « C’est une injustice, peste un parent d’élève qui s’interroge. Que veut l’Etat enfin ? L’Etat, pense-t-il à ses enfants ? »

Comme message, les responsables de l’établissement invitent les autorités en charge de l’éducation à revoir les critères d’éligibilité des établissements privés.

«Que ces élèves répondant aux critères de l’Etat et qui se sont inscrits eux-mêmes, soient reconnus par l’Etat.»

Autrement, ces responsables souhaitent non seulement que l’Etat pense à eux, mais que les élèves qui ne sont que des victimes de la crise et qui passent leur BAC comme candidats, libres aient le droit de poursuivre dignement leur cursus.

Mamadi Sidibé

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