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Assemblée Nationale du Mali
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Le retrait du projet de révision s’impose non pas parce qu’il oppose les Maliens les uns aux autres.

Mais, simplement par la crédibilité du processus a été fortement entachée comme cela a été mis en évidence.

Ce que tout le monde voit et ce avec lequel tout le monde est d’accord, même dans les rangs des tenants.

Le processus n’est pas crédible par qu’il a été précipité, parce qu’il est flou et opaque cachant un dessein prévu au nouvel article sur lequel nous reviendrons.

Le processus a été décrédibilisé par l’implication de la Cour constitutionnelle, une implication qui viole le principe de la séparation des pouvoirs, la disqualifiant ainsi à juger de la légalité de la révision et des résultats du référendum.

Elle ne va pas se déjuger.

Cela a déjà commencé avec son avis qui s’est caractérisé par la célérité atomique avec laquelle il a été rendu.

Cela s’est ensuite manifesté par le dispositif dans lequel il est fait cas d’insécurité résiduelle.

Or, il est indéniable et incontestable qu’il est porté atteinte à l’intégrité du territoire.

La question ne prête pas à discussion.

Elle est clairement tranchée par le Code pénal à travers notamment ses articles 47 à 57 qui fixent les sanctions des infractions constitutives d’atteinte à l’intégrité du territoire.

La Cour constitutionnelle ne peut pas avoir sa propre définition. Elle est liée par la définition légale.

Avec le Code pénal, il ressort que la définition de l’atteinte à l’intégrité du territoire ne ressortit pas du droit international. Mais, du droit national.

Cette implication du juge constitutionnel traduit une certaine connivence avec le pouvoir.

A preuve, elle a répondu à une question qui ne lui a pas été posée, semble t il.

Elle a caché son avis,  alors qu’elle devait dans le dispositif indiquer que ledit arrêt devait être publié au journal officiel, et cela avant toute convocation du collège électoral.

S’il n’y pas connivence, que la cour rappelle le Gouvernement à l’ordre pour avoir appelé les électeurs alors que l’avis et le projet n’ont pas été publiés au journal officiel.

Selon certaines sources proches de la Cour, des voix s’élèvent pour dire que les autres membres n’ont pas été associés ni au voyage de Mme le Président à Paris, ni à sa participation aux travaux préparatoires de la révision ni à l’émission de l’avis.

Certains des juges seraient prêts à se départir de leur devoir de réserve.

Cela étant, cette révision met chacun en face de sa conscience, chacun en face d’un choix à faire entre le pays et soi même et son confort.

Chacun choisira.

Déjà, dans la majorité il y a des murmures et des bourdonnements dans le privé pour le moment.

Par ailleurs, certains actes du Gouvernement tendent à montrer qu’il a conscience du poids grandissant du “Non”.

Sinon, comment comprendre la suspension du réseau social Facebook ? Rien.

Une suspension qui constitue une atteinte aux libertés.

Comment des défenseurs des pauvres, des faibles et du peuple comme Me Mohamed Aly Bathily ou Me Konaté, tous les deux membres du gouvernement, peuvent cautionner et laisser faire.

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Source: L’Indicateur du Renouveau 

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