C’est un compte rendu du Conseil des ministres présidé par le chef de l’Etat malien qui a annoncé ce 21 juin le report à une date ultérieure du référendum. Aucune explication officielle, mais on sait que la Cour constitutionnelle s’apprête à donner son avis sur l’organisation de ce référendum. Le gouvernement malien a-t-il pris les devants ?
D’après les informations recueillies par RFI, sur le plan politique, c’est le président IBK lui-même qui a tranché, alors que dans son camp les faucons s’apprêtaient à organiser des manifestations, des marches, pour soutenir l’organisation du référendum le 9 juillet comme prévu.
« Le président a eu un souci d’apaisement », confie l’un de ses proches. Il a également sûrement pris en compte les avis déjà exprimés : l’imposante marche du week-end dernier à Bamako contre l’organisation du référendum, la demande du report formulée non seulement par l’opposition mais aussi par une frange importante de la classe politique et de la société civile. Tous ont été reçus par le président IBK pour des consultations.
Après la décision de report, la température politique commence par baisser. Par ailleurs, les marches « anti-référendum » prévues ce jeudi 22 juin à l’intérieur du pays, notamment à Sikasso au sud de Bamako, sont par exemple annulées.
Reste maintenant la suite. Quelle est la nouvelle date qui sera retenue ? Aura-t-elle l’assentiment de tout le monde ? Les opposants farouches à l’organisation de ce référendum vont-ils continuer à marteler leur slogan « Pas de référendum sans retour de la sécurité sur toute l’étendue du territoire national ! » ?
Source: RFI