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Jeux de cache-cache entre la CMA et IBK

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Jeux cache-cache entre CMA IBK

IBK a pensé que le mensonge explique mieux parfois que la vérité par rapport à certaines situations, surtout à celle de la résolution de la crise du nord. Il nous est revenu, depuis 2013, avant le lancement de la campagne présidentielle que le candidat IBK, avait promis aux autorités socialistes françaises, l’autonomie de la région de Kidal, pour avoir leur soutien électoral. L’histoire de cet homme est connue sur le plan politique. En effet, où les patriotes s’organisaient pour l’ouverture démocratique pluraliste à Bamako, IBK se la coulait douce à Gao dans l’ONG ‘’Terre des Hommes’’. Il ne voyait pas la nécessité de ce branle le bas contre le Général Moussa TRAORE et son Parti unique.

Vingt-deux ans après l’avènement de la démocratie, le voici à la tête d’un pays en crise depuis 2012. Sans connaitre réellement les fondements d’une crise, il va prendre un engagement avec la France pour  accorder l’autonomie à la région de Kidal. Les Touaregs l’ont su, car ils avaient des entrées à l’Elysée. Huit mois après venu au pouvoir il a voulu dribler les autorités françaises par rapport à l’engagement pris en tant que candidat. Avec l’attaque de Kidal le 21 mai 2014 et la débâclé des FAMAS, les français ont compris, c’est pourquoi leurs troupes sont entrées  en action contre nos militaires. Dès lors, nous avons perdu Kidal.

Le coupable de cette situation est tout trouvé, il s’agit de Moussa MARA premier Ministre à l’époque pour contenir le courroux des rebelles de la CMA et les français. Mais pour ce faire il a fallu attendre qu’il quitte la primature et qu’il se déclare candidat à l’élection présidentielle de 2018, pour qu’il soit accusé par rapport à l’aventure de Kidal. Pendant cette crise, il a fait son discours pour dire au peuple que c’est lui qui l’avait envoyé en mission dans cette zone. Mais quand cette accusation, celle d’ATT a été la première quatre mois après son investiture pour haute trahison, un terme qui n’est pas défini dans notre lexique juridique. C’est seulement après l’avis courageux de la haute Cour de Justice qu’il a abandonné les poursuites contre ATT. Comme on le dit en bamanan, l’accusation de l’enfant béni attendra longtemps. Ça été le cas d’ATT.

Avec la crise de Kidal, il y a eu sous la pression de la France, de l’Algérie et de la Communauté Internationale, les négociations entre les rebelles et l’Etat du Mali. A la fin, un accord dit d’Alger pour la paix et la réconciliation a été élaboré et signé sans qu’IBK n’associe le peuple. Selon lui, le peuple allait empêcher l’autonomie de Kidal écrite entre les lignes de l’accord. La conséquence de cette exclusion du peuple a été que l’accord est inapplicable deux ans après sa signature en grande pompe, pour tromper le peuple, malgré les nombreuses observations faites. Dans cet accord, il a tout accepté sous  la pression de la France et de l’Algérie. Profitant de cette situation, les rebelles sont constamment invités à diner au palais avec lui. A la fin du repas, ils partent avec des valises bourrées d’argent, tout en se moquant du peuple. IBK croyait tromper le peuple, mais pas les rebelles. En plus de cet argent, la CMA fait défiler à chaque 5 avril sa population pour fêter l’indépendance de leur territoire qu’il nomme « Azawad ».

IBK pour se moquer du peuple, envoi son ministre de l’énergie pour promettre 4,6 milliards F CFA pour fournir de l’eau et de l’électricité aux rebelles qui ne se sentent plus maliens. Egalement IBK se laisse tromper pour la tenue d’une soit disante conférence à Kidal sous l’égide du Premier Ministre, celui-là même qui a négocié l’Accord d’Alger. Après avoir reçu 400 à 500 millions de F CFA de l’Etat, la CMA interdit la présence de toute autorité malienne sur les lieux.

IBK par la suite prépare une loi pour faire administrer les régions du nord par des rebelles Kidalois, afin de les intégrer à la zone appelée par la CMA ‘’Azawad’’. Ces autorités dites intérimaires ont eu tous les problèmes du monde à être installées et acceptées par les uns et les autres.Aussi, toutes les propositions  de noms de gouverneurs de l’Etat ont été refusées par la CMA. Au même moment l’insécurité s’est accrue au nord et au centre à cause des djihadistes qui sont venus en renfort pour chasser l’administration malienne. Dans ces zones aucune présence du pouvoir central  pas de gouverneurs, pas de  préfets, encore moins de  sous-préfet. Donc l’accord n’a amené que la guerre totale au Mali.

IBK ne fait pas, ce qu’il dit en général a constaté le peuple. L’accord a prévu une Conférence d’Entente Nationale pour arrondir les angles de quelques questions qui fâchent les rebelles de la CMA. Elle qui a refusé de participer au départ au prétexte qu’elle n’a pas été associée aux préparatifs et à l’organisation. Il en est de même pour l’opposition. Il a fallu donner de l’argent à la CMA, afin qu’elle accepte de prendre en marche le train d’IBK à un autre quai.

Ayant participé à la C.E.N, la CMA a rejeté les conclusions sous  prétexte que le terme Azawad n’a pas été retenu. IBK, menacé par la CMA, la France et l’Allemagne a nié en bloc quelques recommandations de la C.E.N à savoir, l’abandon du terme Azawad, et l’entame des négociations avec les groupes terroristes (Iyad Ag Ghali et Amadou Koufa).

Prenant à contre-pied les conclusions de la C.E.N, il prévoit en lieu et place de la CEN la constitution d’un groupe restreint composé de la CMA, quelques sages, la médiation internationale qui a toujours soutenu la CMA dans ses volt faces, pour se mettre d’accord sur la zone appelée Azawad et les populations qui doivent faire parti de cette zone.

Sentant le danger venir, les songhaï se sont réunis lorsque le Président français venait à Gao rendre visite à ses troupes ont créé leur mouvement appelé ‘’IRGANDA’’ pour défendre leurs terres, leur liberté et leur dignité. C’est dans ces conditions qu’il a fait voter par l’Assemblée Nationale un nouveau texte constitutionnel taillé sur mesure pour lui et devant donner l’autonomie à la région de Kidal. Même là encore, IBK croyait que la CMA allait applaudir des deux mains. Mais la CMA dit ne pas se reconnaitre dans ce texte, car n’ayant pas été associé à son élaboration. La CMA a parlé de la même voix que le peuple malien qui a été exclu également de l’élaboration de ce nouveau texte. Il y a une semaine, le Président de la C.E.N en la personne du Médiateur de la République, a remis la Charte Nationale pour la paix. En effet cette charte n’avait pas pu être élaborée pendant la C.E.N

Cette remise a fait l’objet d’un grand rassemblement au Palais avec l’ensemble des Ambassadeurs et de la Communauté Internationale en charge de la gestion de la crise du nord. Comme d’habitude, après cette remise, la CMA a encore rejeté cette charte au motif qu’elle n’a pas été associée. Comme on peut le constater l’accord dans son application fait un pas en avant et deux pas en arrière avec son long cortège de morts d’hommes. A chaque fois qu’IBK pense qu’il a trompé la CMA, c’est le contraire, c’est la CMA qui le trompe. Mais il faut noter qu’il se laisse tromper. Comment dans cette insécurité généralisée, la Communauté Internationale chante sur tous les toits, comme quoi, la sécurité est revenue, et IBK en tant que Président de la République sachant bien que c’est l’effet contraire, se permet de souffler dans le même clairon que cette Communauté Internationale qui ne trouve son compte que dans cette situation ?

Pour nous, cela n’a qu’un seul objectif, c’est de tromper le peuple. Comme on peut le constater IBK est toujours dans des jeux de cache-cache avec les rebelles, c’est-à-dire qu’un coupeur de tête, ne peut pas tourner derrière un autre coupeur de tête. Tel est le rapport tissé désormais entre IBK et les rebelles.

Jeux cache-cache entre CMA IBK

Ivette GUINDO

Source: Le Carréfour 

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