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Edito : La Première trahison est irréparable !

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Je me rappelle de ce 30 juin 2001 au stade Omnisport Modibo KEITA sous un soleil de plomb de ces quelques passages du discours prémonitoire du Président Chef de Parti Ibrahim Boubacar KEITA devant presque 20 mille sympathisants du Rassemblement Pour le Mali (RPM) lorsqu’il disait à haute voix que « l’un des atouts notables de notre peuple, hélas ! Insuffisamment mis en exergue, est qu’il constitue depuis des siècles, une nation. Cela pourrait ressembler à un truisme. En réalité, peu de peuple africains constituent des nations, dans l’acception scientifique du terme : ‘’Une communauté d’hommes, stable, historiquement constituée, fondée sur la base d’une communauté de territoire, de langue, de vie économique et de formation psychique qui se traduit par une communauté de culture’’. Tel est, en effet, l’ensemble malien. Cet atout historique, cette singularité non recherchée, ont imprimé à notre pays un caractère propre, particulier, qui se reconnaît dans ce que l’on a appelé ‘’l’humanisme soudanien’’. Lequel est une somme de valeurs fortes, reflétant une éthique à laquelle les maliens sont attachés avec beaucoup de fierté. Toute atteinte à ces valeurs conduit inéluctablement à des crises, lesquelles amènent tous ceux qui ont souci de stabilité, de paix, de conformité identitaire, à s’interroger gravement. Assurément, nous vivons actuellement une telle situation ».

Effectivement, IBK a fait un constat juste et sans équivoque. Ce constat est-il encore valable de nos jours ? Il continue en nous rappelant que: ‘’nous ne sommes donc pas ici par souci de nous-mêmes. Y sommes-nous pour créer les conditions de prise en compte effective de la vox populi ? Assurément oui ! Croyons-nous aux hommes providentiels ? Certainement pas ! Mais au rôle que des hommes peuvent jouer, en raison de contexte particuliers, à des moments précis de l’histoire de leur peuple’’.

Du fait de sa mauvaise gouvernance, veut-il s’imposer au peuple comme un homme providentiel ? Sans relâcher le ton de son adresse il dit ‘’qu’Il est quand même inquiétant de nos jours, que le désespoir rende les maliens nostalgique du passé !’’ Il faut donc remettre l’homme malien débout !’’ Parle-t-il d’ATT que le peuple regrette ?

IBK veut-il faire triompher n’importe quelle cause, même si elle ne correspond pas à une réelle attente populaire à travers une constitution taillée sur mesure ?

Malgré tout il continue son récital en disant que : « nous sommes donc ici, ce matin, dans une cérémonie d’exercice démocratique réel, et non pour un sacre quelconque. Nous avons trop de respect pour notre peuple, et sûrement un certain sens du ridicule, pour ne pas tomber dans de telles mascarades. Nous ne serons jamais que des hommes au service des hommes.

IBK est depuis son arrivée à son propre service et non celui du peuple » ce comportement s’est traduit par un Accord dit d’Alger qui divise le Mali et un texte référendaire non accepté par la majorité des maliens. Pour conclure il se pose la question suivante : « nous sommes donc bel et bien conviés au baptême d’un projet, et sûrement pas au sacre d’un quelconque homme providentiel ou sauveur suprême. Le peuple malien n’a besoin, ni de l’un, ni de l’autre. Mais assurément, d’un projet collectif porteur, créant les conditions d’installation d’une confiance réelle, enfin, entre les différents acteurs de notre vie nationale. Sans confiance, rien n’est possible, de durable et de soutenable, dans un pays. Force est de constater qu’elle reste à créer ».

Sans cette confiance du peuple, un seul homme fut-il président ne peut rien réaliser. Le peuple est comme les dix doigts des mains. IBK pense le contraire, même s’il continue en ces termes : « il n’est rien dont des hommes et des femmes soucieux d’honneur et de dignité ne puissent convenir sur une base partenariale réelle et contractuelle ».

Pourquoi alors cet honneur et cette dignité ont échappé à IBK depuis le jour de sa prestation de serment ?

L’hypocrisie est le dernier degré du vice selon Honoré de BALZAC. Ce vice a-t-il atteint IBK lorsqu’il dit que: « le parti étant seul comptable final du bilan, la primauté du politique devra être la règle, dans la justice, la sérénité et l’équité, avec comme critère absolu l’intérêt supérieur de la nation ».

Où est donc cet intérêt supérieur de la nation tant prôné le 30 juin 2001 ? La première trahison est irréparable selon Milan Kunders !

 La Rédaction

Edito Première trahison irréparable

 

Source: Le Carrefour

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