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A la Une: l’Afrique au G20

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La presse du continent revient abondamment ce matin sur le sommet du G20 qui s’est achevé avant-hier en Allemagne. Et pour cause, « l’Afrique n’aura jamais été autant au cœur d’un sommet du G20, s’exclame le site d’information Wakat SéraReprésenté à Hambourg par trois dirigeants – Jacob Zuma pour l’Afrique du Sud, Alpha Condé, le président en exercice de l’Union africaine et le président du Sénégal, Macky Sall – le continent a vu ses intérêts défendus par un renfort sans précédent. Pour autant, poursuit Wakat Séra, il n’y aura pas de plan Marshall pour l’Afrique. Encore moins des “enveloppes” à envoyer au sud de la Méditerranée.Concrètement, la clef pour sortir l’Afrique de ses problèmes serait de donner plus de possibilités au secteur privé dans les domaines d’infrastructures, de l’éducation ou encore de la santé. »

« Dans la déclaration finale du sommet, pointe Ledjely.com en Guinée, il est dit : “nous sommes prêts à aider les pays africains intéressés”. Le terme “intéressés” vaut tout son pesant d’or. Dans la mesure, estime le site guinéen, où il sonne comme un rappel à la responsabilité de l’Afrique. Il sous-tend que l’aide éventuelle que les pays du G20 devraient accorder doit se mériter. Ce n’est pas un acquis de fait. Cela veut dire que les pays africains désireux de bénéficier de l’appui et du soutien des pays du G20 doivent créer sur place des conditions qui favorisent les investissements privés. Nous pensons ici à la lutte contre la corruption et toutes les formes de tracasseries sur lesquelles buttent bien des investisseurs sur le continent. Cela veut dire aussi que le système judiciaire doit être performant et crédible et que le climat sécuritaire puisse rassurer. Bref, conclut Ledjely, ceux qui sont candidats à ces fameux investissements savent à quoi s’en tenir. Pour une fois, les choses sont très claires. »

L’immigration : vrai-faux prétexte ?

En fait, relève L’Observateur Paalga, « l’objectif affiché de cette bienveillance, c’est de réduire l’immigration. Nous y voilà !, s’exclame le quotidien burkinabé. Ce n’est pas par charité chrétienne que le G20 a daigné jeter un regard compatissant sur le “Berceau de l’humanité”. Mais plutôt pour sa propre sécurité et sa stabilité menacées par ces hordes de pauvres hères qui se massent aux portes d’une Europe repue. »

Résultat, pour Le Pays, toujours au Burkina, « tout en saluant le souci du G20 de tirer l’économie africaine vers le haut, on peut déplorer la véritable raison qui l’a poussé à opérer ce choix. On peut le déplorer d’autant plus que par les temps qui courent, l’Afrique n’est pas le seul continent dont les ressortissants se bousculent le plus aux frontières de l’Occident pour fuir la violence et la misère. La preuve, s’il en est encore besoin, c’est que les 7 pays africains qui ont été sélectionnés pour bénéficier en priorité du coup de pouce du G20, sont loin d’être considérés comme des nations d’où partent le plus d’hommes, de femmes et d’enfants pour l’eldorado de l’Occident. En réalité, il s’agit de pays qui sont déjà économiquement viables et qui constituent, de ce fait, des espaces propices pour l’Occident de réaliser de bonnes affaires. Et le G20 ne peut pas cracher sur ces opportunités. »

RDC : retour à la case départ ?

À la Une également, les autorités de la RDC qui demandent de l’aide aux institutions financières internationales… La RDC qui est au bord du crash économique. Le ministre des Affaires étrangères, Léonard She Okitundu, et le Premier ministre, Bruno Tshibala, ont récemment tendu la sébile à Washington et à Bruxelles. Une attitude dénoncée ce matin par certains quotidiens congolais, à l’instar de La République : « Kinshasa pleure devant les Occidentaux ! », s’exclame le quotidien kinois. « Pour obtenir gain de cause, estime La RépubliqueKinshasa devra faire mieuxen clair le gou­vernement congolais devra se rapprocher du diagnostic des Occidentaux qui voient dans la dérive actuelle, non seulement les réalités du marché international mais aussi, et surtout les conséquences de l’incertitude poli­tique au faîte de laquelle trône le manque d’assurance pour l’organisation des élections en décembre prochain. »

En effet, renchérit Le Potentiel, « la solution est simple et connue de tous. Il faut revenir à la case départ. Cela suppose la mise en œuvre effective de l’Accord global et inclusif ainsi que la mise en place d’un gouvernement responsable qui sera l’interlocuteur valable et crédible auprès de la communauté internationale. C’est la voie de la sagesse au lieu de se mettre aux abois. »

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Source: RFI

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