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Rapport annuel 2016 du Médiateur de la République : « S’il n’y a pas un minimum de confiance entre le citoyen et l’administration, l’Etat ne peux pas marcher », dixit Baba Akhib Haidara

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Rapport annuel 2016 Médiateur République minimum confiance citoyen administration Etat peux marcher dixit Baba Akhib Haidara

Le Médiateur de la République, Baba Akhib Haidara, a animé le mercredi 28 juin 2017, une conférence de presse dans la salle de conférence de son département. L’objectif était de présenter son rapport annuel à la presse et de l’expliquer afin qu’à son tour, elle puisse informer l’opinion publique sur le contenu dudit rapport. Il était accompagné en circonstance par les membres de son département.

Le rapport annuel 2016 du Médiateur de la République nous fait savoir qu’en 2016 il y a eu 2 975 personnes écoutées et orientées dans le cadre des réclamations. Parmi lesquelles ; il y a eu 171 dossiers enregistrés, 106 dossiers traités, 65 dossiers en cours de traitement et 50 dossiers provenant des régions. Concernant les interpellations, il ressort que 234 dossiers ont été reçus dans lesquelles 124 enregistrés par les régions. Alors selon les dispositifs de la loi, le Médiateur doit présenter son rapport annuel au président de la République et au président de l’Assemblée nationale. Ainsi, pour respecter ce dispositif, la semaine dernière, le Médiateur de la République, Baba Akhib Haidara a procédé à la présentation de son rapport annuel au président de la République, Ibrahim Boubacar Keita et au président de l’Assemblée nationale, Issiaka Sidibé. Il faut reconnaitre que cette présentation est un moment privilégié pour le Médiateur de la République de faire part aux autorités publiques concernées de l’Etat de santé de l’Administration.

D’entrée de jeu, Baba Akhib Haidara a dit que le Médiateur de la République contribue de façon significative à la transparence de l’action de l’Administration et à l’amélioration de ses relations avec les usagers en relevant les dysfonctionnements pour lesquels il propose des solutions. Selon lui, c’est nanti de ce pouvoir par la loi qui l’institue, que le Médiateur de la République reçoit les réclamations concernant le fonctionnement des administrations de l’Etat, des Collectivités territoriales, des Etablissements publics et de tout organisme investi d’une mission de service public dans leurs relations avec les administrés.

« J’ai dit au président de la République que dans l’ensemble, les activités que nous menons, il s’agit pas pour le Médiateur de venir simplement présenter des statistiques. Nous ne sommes pas à la recherche de la politique des chiffres. Il faut aller au-delà », a préconisé le Médiateur Haidara. Avant d’ajouter que cela signifie que les dossiers traités doivent conduire les autorités compétentes à réfléchir sur les problèmes qui sont derrière de tout cela afin de permettre aux autorités concernées d’être conscientes des problèmes qui s’imposent en vue de prendre des mesures pour les résoudre.

Le Médiateur de la République a évoqué les grandes innovations au sein de son département non seulement au fonctionnement de ladite Institution mais aussi aux procédures des réclamations et des interpellations. Selon lui, le Médiateur de la République a la responsabilité de l’EID (Espace d’interpellation démocratique) depuis 2012. Et depuis, il y a eu des procédures particulières. A ses dires, les interpellations de l’EID se rendent dans le cadre de l’exercice pédagogique démocratique, de l’éducation à la citoyenneté, du dialogue entre gouvernant et gouverné en vue de conforter notre démocratie c’est-à-dire notre comportement et notre compréhension en tant qu’un citoyen dans la vie du pays.

Dans les domaines où les réclamations ont porté, il s’agit de 56 affaires domaniales et foncières, 32 décisions de justice, 26 gestions des carrières, 25 protections sociales, 06 contrats et marchés publics, 05 éducations, 01 affaire privée et enfin 10 autres domaines. Par ailleurs, concernant les problèmes de la gestion de la carrière des agents de l’Etat, le Médiateur de la République Baba Akhib Haidara a révélé que ce sont les problèmes qui touchent à l’éthique non seulement du Médiateur, mais aussi à l’éthique de l’administration. « Si cette administration n’a pas d’éthique, ne respecte pas l’éthique, il est très difficile d’ancrer la confiance entre les usagers de l’administration et l’administration.  Or c’est ce que nous voulons », a-t-il soutenu. Et d’avancer que s’il y n’a pas un minimum de confiance entre le citoyen et l’administration, l’Etat ne peut pas marcher.

Par ailleurs, il faut à retenir que les missions du Médiateur de la République contribuent à l’instauration d’un Etat de droit où les administrations publiques et les citoyens se reconnaissent en tant qu’acteurs et sujets de droit en vue de permettre le fonctionnement normal de la Cité. Et, dans le souci de donner une satisfaction aux citoyens victimes des mauvaises pratiques administratives, des mesures réglementaires doivent être prises pour instruire le Gouvernement, à travers ses services publics, à donner une suite à toutes les correspondances et aux recommandations du Médiateur de la République dans des délais raisonnables.

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Seydou Karamoko KONE

Source: Le Flambeau 

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