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Projet de révision constitutionnelle : IBK ; Abdoulaye Diop ; Manassa Danioko ; Me Kassim Tapo ; Me Konaté ; Soumeylou Boubèye Maiga et autres : Ils répondront devant l’histoire

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Projet de révision constitutionnelle IBK Abdoulaye Diop Manassa Danioko Me Kassim Tapo Me Konaté Soumeylou Boubèye Maiga autres répondront devant histoire

« La nature humaine reste la même partout ». C’est Agatha C. qui le fait dire aux acteurs de ses romans. On lui emprunte donc la formule pour parler de ceux-là qui ont « déçu » ceux des Maliens qui ne les connaissaient pas suffisamment. Mais restent égaux à eux-mêmes pour tous les observateurs avertis.

Le cas du président IBK n’est guère surprenant dans la mesure où cela paraît tout à fait logique que celui qui a toujours revendiqué sa « bourgeoisie », quoiqu’il dirige un peuple affamé, aspire à raffermir sa position en passant à un stade supérieur qui lui offrirait un meilleur confort, à savoir la monarchie quasi absolue.

Le ministre Diop

Le ministre Diop des Affaires Etrangères est l’un des principaux artisans de l’Accord d’Alger, une source de la présente tension autour du projet de révision constitutionnelle. C’est lui qui est à l’origine de l’Accord de réadmission des migrants en situation irrégulière. Plus tôt, c’est lui qui avait voulu faire passer un simple poulet pour un paon au sujet de l’Accord d’Alger. Lequel rebondit de plus belle aujourd’hui, avec tout ce qu’il contient comme absurdités et autres menaces réelles pour la cohésion nationale. Visiblement, lui et ses acolytes sont prêts à sacrifier tout le Mali dans les seuls intérêts de la France, des Occidentaux et des groupes armés. Drôles de « patriotes » !

L’ancien ministre, Younouss Hamèye Dicko

Son attitude n’est guère surprenante pour qui sait comment il traitait ses propres collaborateurs quand il était ministre. Voilà le monsieur qui ne pouvait même croiser un conseiller dans un couloir du ministère. Un dictateur avant la lettre. Alors, quoi de plus normal aux yeux d’un tel personnage que le président même de la République veuille devenir un « monarque ». Et puis, la belle époque est passée ; le train de vie est trop élevé pour les revenus. Dès lors, on n’hésite plus…Comme on dit, « l’être social détermine la conscience sociale ». c’est tout de même curieux que des gens, qui doivent maintenant penser plus à la mort qu’aux biens matériels sur cette terre, qui ont leur avenir derrière eux pour avoir déjà occupé de nombreux postes de responsabilités, qui doivent tout à leur patrie qui leur a tout donné, continuent de privilégier l’intérêt partisan, fût-il au détriment de l’existence paisible de leur patrie. Drôles d’intellos !

Autre ancien ministre, Makan Moussa Sissoko

Depuis son renvoi de l’ANPE pour mauvaise gestion (affaire des fameux taxi de l’ANPE, entre autres), lui, il multiplie les sorties (médiatiques notamment) pour espérer se refaire une nouvelle santé. Sa position est-elle surprenante ? Pas du tout. Il aurait été un homme de conviction, il serait resté jusqu’à sa mort dans le parti de son illustre défunt grand-père, Fily Dabo Sissoko. Mort justement pour ses convictions politiques. C’est l’occasion de féliciter le vrai constitutionnaliste, Brehima Fomba, qui a montré à Makan Moussa (qui se dit constitutionnaliste aussi), ainsi qu’à Younouss H. Dicko lors d’un débat sur Africable qu’ils devraient retourner sur les bancs. Les deux ont été ridiculisés, particulièrement Makan Moussa qui a daigné parler de « coquilles » dans le projet qui seraient simplement corrigées. Des propos qui dénotent une inculture notoire, inacceptable de la part de quelqu’un qui a occupé ces hautes fonctions et qui se dit constitutionnaliste. Peut-être que c’est l’occasion de fouiller du côté de l’école où il aurait obtenu son diplôme.

Le fameux « professeur » Abdoulaye Niang

De nombreux auditeurs de radio Kledu se sont demandé « s’il s’agissait du même Niang ». Tous se sont dits « déçus ». Son comportement aussi n’est guère surprenant. On ne saurait être « dans toutes les sauces et être sincère ». Cela, c’est une loi naturelle qui s’applique parfaitement au « professeur » dont on ignore d’où il tient son titre de « professeur ». A lui aussi nous disons que « l’être social détermine la conscience sociale ». Une phrase lui a échappé selon laquelle il fait partie des « victimes » de Souleymanebougou (d’où ces propos d’un auditeur :’’comprenez-le, il a été échaudé.’’), de ceux dont les maisons ont été cassées par Me Bathily ; lequel aussi n’était pas allé au bout de sa logique, puisqu’un coup de fil a suffi pour que le reste des habitations soient épargnées. Cela en dit long sur l’équipe dirigeante et ses acolytes : qui s’assemblent…Mais revenons au « professeur Niang » qui s’embrouille lui-même dans ses statistiques qui ne servent à rien, sinon qu’à tromper les « âmes faibles ». Abdoulaye Niang a toujours essayé de démontrer qu’il y avait un plan ourdi par les Occidentaux, les Français en particulier, contre le Mali. Nous ne nions pas l’existence d’un tel plan, mais au fur et à mesure que le temps passe, le voile se lève et on est de plus en plus convaincu que lui-même pourrait être au cœur de ce plan machiavélique contre le Mali, devrait être un pion au service des ennemis du Mali. Les auditeurs se demandent encore comment on peut être aussi égoïste et ne viser la division du Mali (ce qu’il appelle la fédération ou les Etats-Unis du Mali) que par rapport au seul supposé avantage que cela apporterait à son terroir : « Keniéba aura son or, Kayes aura son propre gouvernement… ». Et un auditeur de lui répondre : « Si c’est cela l’avantage de l’or, alors plaise à Dieu que mon village ne l’ait jamais ». Plus que de l’égoïsme, c’est du cynisme. Quand on sait, par ailleurs, que l’homme est autour des 70 ans, c’est à désespérer de ce qui reste des valeurs ancestrales. La même remarque vaut pour un Zoumana N’Tji Diarra, président de la Commission Loi à l’Assemblée Nationale, pour lequel la Constitution n’est ni le Coran, ni la Bible. Il devrait se demander si elle deviendrait le Coran ou la Bible par le biais de ce projet. Si ce n’est pas le cas, alors rien ne sert de provoquer une crise supplémentaire.

Me Kassim Tapo

Il fait partie de ceux que l’opinion nationale connaît le mieux. Mais en mal. Ce qui se confirme chaque jour un peu plus. Les Bamakois se souviennent encore de l’histoire rapportée par la presse au sujet de la femme battue par lui au siège de l’Adema à Bamako-Coura. Pire, tous les Maliens se souviennent des fameuses élections de 1997 avec un Tapo à la tête de la CENI. Me Mountaga en avait fait son combat. Au point que, rapporte son entourage, à la présidentielle suivante, il aurait confié que dès qu’ « il apprendrait que Me Tall est au second tour, il prendrait la route de la frontière la plus proche ». Aujourd’hui c’est au même Tapo qu’est confié le sort du peuple, qui se retourne vers ses anciennes relations dites proches du réseau France-Afrique. Malgré tout cela, le « frappeur de femme » est promu ministre des Droits de l’Homme. Par qui ? Par celui qui se targue d’avoir été élu par plus de 77% des Maliens (1 million et quelques de Maliens en réalité : quelle légitimité !). Les Dieux seraient-ils tombés sur la tête ? C’est à se demander qui est meilleur à qui ?

Manassa Danioko

Les Maliens se demandent encore : est-ce la même Manassa qu’on a vue au procès du général Moussa Traoré ? GMT aussi devrait bien rire aujourd’hui au regard des événements en cours. Car, même lui qualifié de dictateur n’avait jamais cherché à s’attribuer de tels pouvoirs. La Cour Constitutionnelle a certes dit que le projet est « inapproprié », mais il n’aurait pas dû franchir les portes de cette institution avec l’arrêt qui fut la sienne. Lorsqu’on invoque l’article 118 relative à l’atteinte à l’intégrité territoriale, Me Tapo vous renvoie automatiquement à la Cour Constitutionnelle. Et il n’a pas tellement tort sur ce point. La question est : comment Manassa Danioko, acteur du mouvement démocratique, figure respectée et respectable -jusque-là- a-t-elle pu cautionner ce projet, même si c’est en certaines de ses dispositions ? Serait-il vrai que plus on prend de l’âge, moins on devient courageux ? Les besoins, le niveau de vie, les enfants dans des écoles prestigieuses en Europe, en Amérique, ça ne devrait pas laisser grand-chose aux convictions, démocratiques soient-elles.

Me Konaté et Bathily

Les ministres de la Justice et des Domaines de l’Etat ne sortent pas non plus grandis de cette histoire de projet de constitution. Avant d’entrer dans le gouvernement, Mamadou I. Konaté avait une certaine aura liée à son éloquence en tant qu’avocat. Mais depuis, cela s’érode chaque jour un peu plus. Notamment à la faveur de l’affaire Ras Bath, des propos contradictoires qu’il aurait tenus au sujet de l’excision, entre autres. Bref, il n’est plus cette personnalité respectée et respectable. De notre côté, nous ne sommes guère surpris, convaincus que nous sommes qu’ « on ne saurait être dans toutes les sauces et être sincère ».

Me Bathily aussi ne cesse de sillonner le pays, soi-disant pour défendre certaines valeurs. On l’a écouté maintes fois sur les questions foncières et tous ces abus sur la question. Difficile de comprendre qu’on puisse défendre de telles valeurs et accepter de fermer les yeux sur ce projet de dérive autoritaire. C’est simple, lui et Me Konaté, ne pouvant pas rester dans le gouvernement et s’opposer à sa politique, auraient dû démissionner pour espérer rester fidèles à leurs éventuelles convictions. Ne l’ayant pas fait, au contraire même, ayant encouragé en faveur du oui, ils risquent de sortir « Tout Petits de l’histoire après être entrés tout Grands ».

Me Mountaga Tall

Malgré tout ce qu’on peut lui reprocher, il a su prendre le train au bon  moment et souhaiter la suspension du projet. Cela est en son honneur et le maintient en phase avec son statut d’un des précurseurs de la lutte du mouvement démocratique. Reste à savoir s’il aurait agi de la même façon s’il n’avait pas été écarté du gouvernement…

Soumeylou Boubèye   Maïga : curieuse attitude

Comment une telle abomination a pu franchir les murs du Palais présidentiel au moment même où ces murs abritent un certain Soumeylou Boubèye ? Celui-là même qui n’avait pas craint de dire ses « quatre vérités » à Moussa Traoré, en tant que représentant du syndicat de la communication. Son attitude est d’autant intrigante que nombre d’observateurs avertis comptaient justement sur lui pour éviter à IBK certains écarts. Là aussi, les Dieux semblent tomber sur la tête. Retraite, besoins, éducation des enfants, ce n’est sûrement pas facile… Les convictions pourraient attendre.

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La Rédaction

Source: Le point 

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