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Après la décision du président de la République de surseoir l’organisation du referendum constitutionnel : Un profond changement au sein du gouvernement s’impose-t-il ?

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IBK président de la république du Mali

 

IBK a été induit en erreur par certains de ses proches collaborateurs. Certains laudateurs et thuriféraires l’ont tellement encensé qu’il croyait dur comme fer à son projet de referendum constitutionnel. Avec le conseil de certains de ses collaborateurs qui lui mentaient, IBK ne voyait pas le danger ou du moins il le minimisait. Il l’aura appris à des dépens. Ils sont nombreux ces menteurs qui parlent à l’oreille d’IBK et arpentent les allées du Palais de Koulouba. Au sein du gouvernement, on peut citer entre autres : Me Kassoum Tapo, ministre de la Réforme de l’Etat, de Me Baber Gano, secrétaire général du RPM, le parti présidentiel et aussi ministre de l’Equipement et des Transports, Housseyni Amion Guindo, président de la CODEM non moins ministre des Sports.

En cas de remaniement ministériel, qui s’impose d’ailleurs, ces ministres cités plus hauts doivent être remerciés par le président de la République pour lui avoir menti, l’avoir induit dans l’erreur. Ils ont tenté de peintre un tableau très sombre par la réalité. Certains se sont illustrés par les injures, d’autres par le mensonge avec l’unique but plaire au boss et préserver leur poste. Quelle bassesse ? Par leur attitude, leur volonté de cacher la vérité, ils allaient mettre le feu au pays. Ces ministres du gouvernement devaient remuer leur plusieurs fois avant de parler.

Me Kassoum Tapo, ministre de la Réforme de l’Etat, qui défendait pour des intérêts personnels, même s’il estime que ça soit le gouvernement ou pas lui il a de l’argent, soutenait bec et ongle l’indéfendable. Il savait très bien que ce torchon n’aura pas l’adhésion de la grande majorité des maliens. On se rappelle, c’est lui qui a pris d’assaut les plateaux de la télévision nationale, afin d’insulter tous ceux qui s’opposent à «leurs machins ». Lors de son intervention télévisée du 23 juin 2017 sur l’ORTM, le ministre Kassoum Tapo qualifiait d’antidémocratique et d’antipatriotique la marche hautement historique du 17 juin 2017 contre son projet de constitution.  En plus, il a justifié le report du référendum par la saisine de la cour constitutionnelle par l’opposition parlementaire. Un premier mensonge et une manière de discréditer les efforts et pressions des partisans du Non.   Aussi sur les plateaux de Télé nationale, il a trouvé les moyens d’insulter notre intelligence en arguant que le référendum est juste reporté en attendant que la cour constitutionnelle ne vide sa saisine qui doit intervenir dans un délai d’un mois. Quelle est la situation aujourd’hui. Un second acte de mensonge. Il évoquait entre autres l’état d’urgence. Or c’est pression de la population qui a contraint IBK à revoir sa copie.  Appelons les choses par leurs noms. Même si les autorités coutumières et traditionnelles ainsi que les leaders religieux ont joué la médiation, le régime a cédé face à la pression des forces vives de la Nation. Avec le temps, Me Kassoum Tapo, sachant bien que la mobilisation est réelle et opaque, il a présenté ses excuses. Mais, il oublie que ses propos sont enregistrés et bien gardés. Tôt ou tard, ses propos retourneront contre lui.

Quant à Me Baber Gano, ministre des Transports et secrétaire général du Rassemblement pour le Mali (RPM), il fait partie des hommes politiques qui ne veulent pas la paix dans notre pays. Ils veulent seulement que le Mali soit gérer par le mensonge. Or cela n’est plus possible. A la faveur des actions visant à soutenir le président de la République dans sa logique de réviser notre constitution, Me Baber Gano a fait une sortie médiatique avec fracas au cours d’une conférence de presse et d’une intervention sur RFI. Ainsi, il a révélé à la face des maliens et des démocrates du monde entier qu’il n’apprécie guère les critiques.  Dans ses sorties médiatiques qualifiées de « ratées » même par certains de ses amis politiques, Me Bader Gano a proféré des menaces, il a qualifié les opposants au projet de révision de la constitution d’haineux, de méchants. En parlant du chroniqueur Ras Bath il a dit ceci : « Ras Bath est financé, il n’a pas de personnalité, il s’attaque à ceux qui ont la personnalité » Mais son président a tenu à rencontrer Ras Bath et les autres responsables de la Plateforme. Dans la vie, on ne doit minimiser personne. Chacun a en soi un élan, une force qui peut faire changer les choses. A bon entendeur salut !

Housseyni Amion Guindo, président de la CODEM non moins ministre des Sports, connu pour sa politique du ventre s’est aussi illustré dans les écarts de langage. Il y a seulement quelques jours, en la faveur de la conférence régionale de la CODEM au niveau du District de Bamako. Housseyni Amion Guindo accuse la Plateforme de tentative de coup d’Etat

Profitant de la conférence régionale du District de Bamako de son parti tenue le samedi 12 août dernier, le président du parti Convergence pour le Développement du Mali (CODEM), Housseyni Amion Guindo est carrément sorti de son rôle. Pour des raisons de préservation de son poste, il est parti très loin dans son discours truffé d’accusations. Il a tenu des propos pas du tout démocratiques.

L’un des problèmes dans ce pays, c’est qu’il y a certains responsables politiques qui parlent sans réfléchir.

Poulo en évoquant la situation difficile que traverse notre pays caractérisée par des manifestations contre la révision constitutionnelle, a invité les militants de sa formation politique à ne pas participer à une marche visant à déstabiliser le pays.

Les accusations de Poulo

Le ministre des Sports, qui a foutu la merde dans le monde du football malien, membre de la convention de la majorité présidentielle, pour des questions intérêts personnels, des raisons existentialistes, est parti très loin lors de la conférence régionale du District de Bamako de son parti tenue le samedi dernier à l’ex Babemba. Il a accusé la Plateforme « An tè A Bana de tentative de coup d’Etat. Une accusation qualifiée de très grave par les responsables de la Plateforme

Il va très loin en dénonçant le « coup d’Etat » que prépare la plateforme « An tè A Bana ». Selon lui, ce coup de force est initié par « des gens de mauvaise volonté contre le président de la République IBK, démocratiquement élu ». « Nous soutenons la stabilité, la démocratie et respectons les Institutions de la République du Mali. Notre pays traverse un moment très difficile……. », a-t-il soutenu, avant d’ajouter : «  L’ultimatum lancé par la plateforme An Tè A Bana est antidémocratique ».

Mais, comment peut-on accuser des responsables de vouloir déstabiliser le pays, tout simplement parce qu’ils n’ont pas les mêmes façons de voir les choses que vous. Quelle légèreté d’esprit de la part de cet arriviste animé par le seul souci de préserver son poste ministériel.

Voilà des hommes politiques qui prétendent diriger ce pays de plus de 17 million d’habitants dans un contexte mondial marqué par des crises de tous genres : insécurité, ralentissement économique, chômage des jeunes, pauvreté généralisée, corruption etc. En somme, il est impossible de qualifier les problèmes dans lesquels, le pays baigne tous les jours. Des difficultés causées, soutenues et entretenues par des cadres véreux, insouciants. Comment voulons-nous espérer que ceux-ci puissent réfléchir et trouver des solutions aux problèmes de gouvernance du pays. Pas étonnant !

Le président de la CODEM ne doit pas trop vite aller en besogne. Quand on n’est pas sur le bon chemin il faut le reconnaître au moins.

Housseyni Amion Guindo, les maliens ont vu votre capacité de nuisance en termes de déstabilisation du football malien. N’eût été la persévérance du désormais ancien président de la Femafoot, le général Baba Diarra, le Mali allait connaitre le plus grand désastre dans l’histoire de son football. Mais grâce à la ténacité de cet homme et son sens élevé de justice, la vérité a fini par triompher. Les maliens sont responsables et soucieux de leur pays. Aucun citoyen n’a pour dessein de déstabiliser le pays cela dépend de là où on se trouve. Penser autrement est aussi démocratique que malien.

Avec ce changement de posture de son mentor, qui semble avoir fait la part des choses, quel est l’esprit de Poulo. A quoi ces propos déplacés ont servi ? Rien à l’analyse. Il a parlé comme s’il n’était pas emphase avec le président de la République, IBK qu’il prétend soutenir. Puisque quelques jours seulement après sa sortie médiatique, IBK a pris la décision de surseoir au référendum. Dommage !

Ce revirement est le signe flagrant de l’amateurisme au sommet de l’Etat. Au Mali, les autorités gouvernent le jour au jour, sans vision, sans objectif, sans programme, sans but, sans repère. On a l’impression d’être dans un bateau avec un capitaine qui n’a aucune idée de où va le navire. Aucune maîtrise. On avance, ou recule selon les vagues et les vents. On comprend pourquoi tous les Maliens et particulièrement la jeunesse veulent partir de ce bateau fou qui va dans tous les sens.

IBK est un homme fini. Il est isole, coupé de son peuple. Il a appris à ses dépens la réaction populaire. Il doit comprendre la traitrise de ses collaborateurs. Des gens sans morale et sans dignité. Cette victoire du peuple n’annonce pas la fin du règne d’IBK mais elle n’augure rien de bon pour le pouvoir. De toutes les façons, IBK et son entourage doivent dire merci aux leaders religieux, aux familles fondatrices de Bamako, aux femmes et aux hommes qui ont œuvré dans l’anonymat total pour éviter à notre peuple une confrontation aux conséquences graves et incertaines.

L’Assemblée Nationale, une boîte d’enregistrement n’est pas la représentation nationale, les députés sont là pour eux-mêmes et non pour le peuple. IBK l’a appris à ses dépens. Où sont les traîtres Me Tapo et Me Baber Gano et tant d’autres qui confondent la République au royaume ? Ces gens-là n’avaient pris au sérieux la colère du peuple. La plateforme « Ante A Banna » victorieuse de ce combat restera vigilante jusqu’au départ d’IBK de Koulouba.

C’est IBK lui-même en premier chef et son gouvernement qui sont le problème. Ils sont à la base de la mauvaise gouvernance actuelle qui a causé tant de problèmes au Mali. IBK et son gouvernement ont encouragé les scandales de corruption qui ont éclaté en début de son mandat. Ils assurent tous l’impunité de ceux qui ont été pris mains dans le sac.

A titre de rappel, le projet de la nouvelle Loi fondamentale a été élaboré par des experts en droit qui ont été payés à coup de plusieurs millions de FCFA. Le projet de Loi aussi en tant que tel aura coûté des centaines de millions de nos francs, c’est le peuple malien est dans son rôle en exigeant un audit. Avec la volte-face, ce papier va servir à quoi ?

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Moussa Mamadou Bagayoko

Source: L’Humanité

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