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Municipales au nord : La CMA fait chanter l’Etat

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A mesure que l’on s’approche des élections communales du 20 novembre 2016, la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) verse dans la provocation et le chantage. Elle est décidée à empêcher la tenue du scrutin dimanche dans le Nord.

La Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) a remué ciel et terre pour obtenir du gouvernement l’annulation de l’organisation des élections municipales à travers la cacophonie dans ses rangs. Aujourd’hui, elle joue une nouvelle carte criminelle : le chantage !

Dans ce plan de chantage, elle met à contribution les chefs de fraction et autres supposés notables des régions du Nord dans les camps de réfugiés. Ces derniers ont, sous sa pression, rendu public un communiqué pour appeler le gouvernement à surseoir à l’élection de dimanche prochain. La stratégie n’a pas marché, car acteurs politiques, populations, partenaires et gouvernement ont compris la nécessité de tenir le scrutin partout où c’est possible.

Plus qu’un revers pour la CMA, la présence des deux listes de candidatures dans la région de Kidal prouve à suffisance que ce groupement est loin de faire l’unanimité. Comme elle n’a pas pu faire revenir le gouvernement sur sa décision d’organiser l’élection, la Coordination fait du chantage.

Mise en garde

Dans un communiqué en date du 11 novembre en cours, la CMA  parle “d’inquiétante l’insistance du gouvernement du Mali à organiser les élections communales à la date du 20 novembre 2016”.

Ne s’avouant pas vaincue, “la Coordination rappelle qu’elle avait dénoncé, dans son communiqué n°12/CMA/2016 du 7 octobre, cette décision du gouvernement qu’elle qualifie de violation grave des dispositions de l’accord pour la paix en la matière”.

Par même occasion, la CMA accuse “le gouvernement de s’entêter à organiser les élections avant la mise en place des autorités intérimaires qui ont en charge cette mission est aussi une violation des droits civiques de dizaines de milliers de réfugiés et déplacés qui sont directement concernés par ces élections dont ils attendent le changement tant souhaité par tous”.

Poussant l’outrecuidance à l’excès, la CMA “invite le gouvernement à plus d’objectivité pour rendre les autorités intérimaires opérationnelles afin qu’elles commencent les missions qui leurs sont assignées dont l’organisation d’élections libres, transparentes, inclusives et apaisées”.

La Coordination voit en la tenue de l’élection de dimanche prochain, “une violation de l’accord pour la paix et la réconciliation issu du Processus d’Alger, dont le gouvernement du Mali assumera seul les conséquences qui pourraient en découler”.

Une mise en garde que les plus hautes autorités doivent prendre très au sérieux. Sur le terrain, notamment dans des nombreuses localités du Nord, une menace sérieuse pèse sur le scrutin. Il est très difficile pour les candidats de battre campagne dans ce climat de terreur et de peur permanente.

Désormais, ce ne sont plus les groupes terroristes qui sabotent le processus, la Coordination des mouvements de l’Azawad est bien dans la logique de saboter l’élection communale.

Par:L’indicateur De Renouveau

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