Les activistes anti-Franc CFA appelle à nouveau à des manifestations contre la monnaie issue du colonialisme, le 16 Septembre dans les capitales d’Afrique francophone et de la diaspora, contre la servitude monétaire.
La lutte contre le Franc CFA s’intensifie de plus belle. N’étant pas d’accord avec les récentes déclarations du président français, Emmanuel Macron, et de son homologue ivoirien, Alassane Ouattara, quant à l’avenir du Franc CFA, Kémi Séban’entend pas céder un pouce dans son combat. Ainsi, il laisse entendre: «En une période où la jeunesse africaine proteste avec la dernière énergie contre ce pillage économique que symbolise le Franc CFA, le couple Emmanuel Macron-Alassane Ouattara a décidé d’enfoncer le couteau (de notre oppression économique) dans la plaie, en persistant et en signant que non seulement le Franc CFA est une bonne monnaie, mais qu’ils veulent de surcroît l’étendre auxpays africains anglophones de la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO)».
A l’en croire, pendant que la jeunesse africaine hurle avec désespoir son souhait d’avoir une monnaie africaine indépendante et autodéterminée, Macron et Ouattara répondent qu’ils veulent étendre le Franc CFA à d’autres pays africains qui ne l’utilisent pas. D’après ce militant qui se bat pour la fin de la monnaie héritée de la période coloniale, ceci est pour «nous » non pas seulement un mépris pour le peuple africain, mais aussi et surtout une déclaration de guerre.
En ce sens, dira Kémi Séba, l’OngUrgences Panafricanistes(structure initiatrice et régulatrice du Front Anti CFA) appelle chacun d’entre vous (individus ou associations) à se mobiliser bruyamment le 16 septembre dans les capitales d’Afrique francophone et de la diaspora contre la servitude monétaire. «Notre génération sera celle qui terminera le travail de la décolonisation en Afrique.
L’heure n’est plus à la palabre, mais à l’action», a soutenu le président de l’ONG Urgences Panafricanistes, arrêté puis relaxé par le Tribunal de Dakar pour avoir brulé un billet de 5 000 F CFA. Pour rappel, ces deux chefs d’Etat ont déjeuné ensemble ce jeudi 31 août à l’Elysée pour plaider la cause de la zone franc dans un climat tendu où les activistes veulent en finir avec cette monnaie.
Zone uemoa Qui veut tuer FCFA
Zachari BADJI