Trois cents militants du parti présidentiel, le Rassemblement pour le Mali (RPM) de Badalabougou-Séma ont démissionné la semaine dernière. Ils motivent leur départ par la mauvaise gouvernance d’IBK et l’inertie du parti face aux préoccupations du peuple.
Le Rassemblement pour le Mali traverse une passe difficile. Après la démission de Paul Ismaël Boro, Dr. Malamine Seydou Thiam, plus de 300 militants de la section V du district de Bamako ont adressé au parti une lettre de démission de toutes les instances. Les militants démissionnaires sont une dizaine de secrétaires généraux, présidents de sous-section et militants actifs de Badalabougou, en Commune V.
Ils dénoncent l’animation des structures de base, certaines pratiques peu orthodoxes de responsables du parti, la non-prise en compte du projet “Mali d’Abord”, le non-respect des statuts et règlement intérieur. Toutes choses qui entravent le changement prôné par le peuple malien en 2013.
“La gouvernance d’IBK est en déphasage avec le Mali d’Abord. En 2013, nous avons promis l’honneur du Mali, c’est-à-dire, bâtir un Mali émergent, de paix et réconcilié. Mais, les années de gouvernance du président ont plutôt donné une autre image. C’est la mauvaise gouvernance d’IBK et l’inertie du RPM face aux préoccupations du peuple qui expliquent cette saignée…”, croit savoir un démissionnaire.
Comme l’ex-secrétaire général du comité Séma de Badalabougou du Rassemblement pour le Mali (RPM), Dr. Malamine Seydou Thiam, qui a suspendu ses activités du parti depuis un mois, les démissionnaires estiment que les nouvelles orientations du RPM sont en déphasage avec les réalités.
Ils n’ont pas occulté le projet de révision constitutionnelle qui a fragilisé profondément le tissu social. Pour eux, des pratiques et orientations actuelles du parti notamment sur les réformes et la gouvernance en cette période d’incertitudes, de grande insécurité et en toute ignorance de la Constitution de 1992, ne leur permettent plus de jouer leur partition au sein du parti.
“Et c’est ce qui fait que le mode de gouvernance d’IBK n’est pas celui dont le Mali a besoin. C’est pourquoi, j’ai décidé de prendre ma responsabilité. Notre démission est effective à la date de réception”, explique un secrétaire général de sous-section.
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Bréhima Sogoba
Source: L’Indicateur du Renouveau