Sentinelle de la Révolution de mars 1991, la presse malienne, en générale, et, singulièrement, celle écrite, après ses bons débuts, connait des difficultés, voire du recul. C’est ce qui ressort d’une enquête menée par le Centre d’Etudes et de Renforcement des Capacités d’Analyse et de Plaidoyer(CERCAP).
Une enquête menée auprès des organes de presse, allant d’octobre 2012 à septembre 2013, a recensé 96 titres. Sur les 96 titres enquêtés, la majorité ne parait plus. Seul environ le tiers de ces titres parait régulièrement (soit 28 organes). 18 titres paraissent irrégulièrement, 37 autres qui font de parution très irrégulière et 13 titres qui ne paraissent plus. Cette information a été donnée par les Responsables du CERCAP, à l’issue d’un atelier de dissémination de l’étude: cartographie économique de la presse écrite au Mali. C’était la semaine dernière, à l’Hôtel Radisson Blu de Bamako.
Après, vingt-et-trois (23) ans plus tard, trois Présidents démocratiquement élus et un putschiste à la suite d’un coup d’état déplorable, selon les conférenciers, la presse malienne est dans un bien piètre état. Surtout au regard des espérances nées de la Révolution de mars 1991.
Suivant les explications de Sadou Abdoulaye Yattara, membre du CERCAP, actuellement, la presse écrite malienne, dans son ensemble, écoule moins de 30.000 exemplaires par semaine pour une population de 16,5 millions d’Habitants, un taux d’alphabétisation d’environ 33% et un revenu par tête d’environ 330.000 FCFA.
Alors qu’en 1992 elle pouvait écouler par semaine plus de 50.000 exemplaires dans un pays d’environ 8,100.000 Habitants avec un taux d’alphabétisation d’environ 16% et un produit intérieur brut par tête d’environ 145.000 FCFA.
Désorganisé, le quatrième pouvoir recule au Mali au lieu d’avancer.
Donc, le secteur, qui constitue incontestablement le pilier central de la sentinelle démocratique malienne, a besoin d’un sauveur.
Medias Mali presse écrite d’hier aujourd’hui
O.M
Source: L’Observatoire