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Violation des droits de l’homme par les militaires : Human Rights Watch accuse, l’armée demande des preuves

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Dans un rapport intitulé « Mali : Les opérations militaires donnent lieu à des abus” et publié le 8 septembre dernier, l’organisation de défense des droits humains Human Rights Watch accuse les militaires maliens de violations des droits humains au centre et au nord du pays. Des accusations graves pour lesquelles l’armée attend des preuves «  irréfutables ».

L’organisation de défense des droits humains, Human Rights Watch,  dit avoir mené une mission de recherche de 10 jours, au cours de laquelle elle a interrogé 48 victimes d’abus, et témoins, ainsi que des responsables des communautés ethniques Peul, Dogon et Bambara ; d’anciens détenus; des agents du gouvernement local, des membres des services de sécurité et du système judiciaire; et des diplomates étrangers.

Le rapport souligne que depuis fin 2016, “les forces maliennes se sont livrées à des meurtres extrajudiciaires, à des disparitions forcées, à des actes de torture et à des arrestations arbitraires à l’encontre d’hommes accusés de soutenir les groupes armés islamistes, tandis qu’une opération effectuée en juin 2017 à travers la frontière par les forces burkinabè s’est soldée par la morts de deux suspects”

Les autorités militaires attendent de Human Rights Watch « des preuves irréfutables »

Human Rights Watch  révèle avoir découvert trois fosses communes, qui contiendraient au moins 14 hommes exécutés après détention, et 27 cas de disparition forcée ont été documentés. Le gouvernement malien n’a fourni aucune information aux familles sur leurs proches, indique le rapport. L’ONG déplore que ni l’armée, ni le système judiciaire civil n’ait fait d’effort sérieux pour enquêter sur ces abus présumés et pour faire rendre des comptes aux militaires et aux officiers responsables.

L’armée malienne dit prendre acte de ce rapport, mais rappelle toutefois que les militaires agissent « avec professionnalisme » sur le théâtre des opérations. Sur les ondes de Studio Tamani,  le Directeur de l’information et des relations publiques des armées,  Le colonel Diarran Koné, a déclaré que les militaires agissent « avec professionnalisme » sur le théâtre des opérations. Les autorités militaires attendent de Human Rights Watch « des preuves irréfutables » des accusations ainsi révélées.

Selon nos confrères du site Sahélien.com, en mai dernier, réagissant aux accusations de violations des droits de l’homme par l’armée malienne, le ministre des Droits de l’homme et de la Réforme de l’Etat, Me Kassim Tapo, avait déclaré que « le Mali n’a de leçon à recevoir de qui que ce soit en matière de protection de droits de l’Homme ».

« Notre objectif est qu’il y ait une impunité zéro pour les violations des droits de l’homme sur notre sol. Tous les acteurs de crimes seront traités sur le même pied d’égalité. Il ne faut pas affirmer n’importe quoi », avait ajouté le ministre.

Toujours sur Studio Tamani, pour certains observateurs, il faut prendre avec prudence ces rapports sur l’armée, sans toutefois les rejeter. Selon eux, ces documents méritent d’être approfondis pour servir de pièces à conviction. Ces observateurs rappellent également le caractère « complexe » de l’action des militaires sur le théâtre des opérations dans un contexte de lutte contre le terrorisme.

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MD

Source: L’Indicateur du Renouveau

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