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Election du président de la Femafoot : Un fauteuil, deux présidents…

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L’Assemblée Générale ordinaire de la Fédération Malienne de Football (Femafoot), après la fin du mandat de Boubacar Baba Diarra, a débuté le 8 Octobre 2017, au Gouvernorat du District de Bamako. Vu l’enjeu de l’élection aux yeux du peuple malien et des instances du football africain et mondial, les représentants de la FIFA et de la CAF, le Département des Sports, le Comité National Olympique et Sportif du Mali, les observateurs, ont tenu à être témoins de cette joute électorale footballistique du Mali. Les graves dérapages (violences verbales, manque de respect envers les représentants Fifa/Caf…) qui ont émaillé la première journée de l’élection et le bicéphalisme qui pointe son nez, compromettent dangereusement l’avenir du football malien.

1 fauteuil pour 2, cela pourrait être un titre de film mais c’est le scénario qui se joue à la Fédération Malienne de Football (Femafoot). Le camp des deux candidats, Mamoutou Touré dit «Bavieux» et Salaha Baby, crient victoire à la sortie de l’Assemblée Générale élective de l’instance du football malien.

Le premier jour de l’élection, le 8 octobre, les acteurs qui comptent diriger le football malien ont montré au monde entier leur division : injures et violences verbales graves entre acteurs qui souhaitent diriger notre football, manque de respect envers l’autorité présente représentant Fifa/CAF, le président Baba Diarra conspué durant tout son discours, altercation entre les partisans de Salah et de la police qui ont empêché Salah de rentrer sans badge comme l’indique les consignes. Ainsi toute la journée, jusqu’à la suspension des travaux le lendemain (lundi 9 octobre 2017 à l’hôtel Olympe de Bamako), l’atmosphère était tendu entre les deux camps. Les représentants de la Fifa et de la Caf dans la salle ont dû regagner leur Hôtel vers 17heures indiquant aux deux camps de leur faire signe quand ils vont terminer les travaux pour la clôture. Ce qui ne sera jamais le cas, car la tension ne baisser jamais entre les deux camps. Et tard dans la nuit, la commission électorale a dû suspendre les travaux pour le lundi 9 octobre à l’Hôtel Olympe.

Ce qui était craint par tout observateur averti du football arriva finalement lors de la seconde journée. A 15 h, l’heure indiquée pour la reprise des travaux, Salaha Baby et son camp étaient absents de la salle. La commission électorale a poursuit les travaux tout de même avec les mandataires présents dans la salle pour l’élection du nouveau président. A l’issu du vote, le candidat Mamoutou Touré dit «Bavieux» a été élu par 39 voix pour zéro contre, zéro abstention sur les 57 voix. «Le quorum a été atteint», dira la commission électorale. Au même moment, les colistiers de Salaha Baby animaient une conférence de presse à leur quartier général (l’Aci 2000). Ils accusent entre autres le président sortant Boubacar Baba Diarra d’être responsable de toute cette situation avec la création des ligues parallèles à Kayes, Bamako, Ségou. Ils ont fustigé aussi le collège électoral d’avoir envoyer des convocations aux seuls membres votants favorables au bureau sortant. Pour eux, le mandat de Boubacar Diarra a pris fin le 8 octobre dernier à minuit. Du coup, pour eux, c’est le secrétaire général de la Femafoot qui devait prendre les rênes jusqu’à l’élection d’un nouveau comité exécutif. Hier mardi dans l’après midi, à leur QG, le camp Salaha Baby a procédé à une élection parallèle. Sans surprise, Salaha Baby a été élu par 34 voix sur 57 voix.

Du coup, la fédération malienne de football se retrouve avec deux présidents à sa tête. C’est donc dire que c’est un retour à la case de départ, une rebelote de la crise du sport roi au Mali. On va donc continuer à se haïr, à se détester, à faire souffrir, à mettre en danger l’avenir des plus de 3.000.000 de jeunes qui pratiquent le football, à sacrifier nos clubs engagés, équipes nationales dans des compétitions sur le plan africain et mondial, etc. Quel sera la réaction de la CAF et de la FIFA après le retour de leurs envoyés spéciaux qui ont supervisé l’élection ? Quel bureau ces instances vont–elles reconnaître ? Le bureau de Mamoutou Touré dit « Bavieux » ou celui de Salaha Baby ? Est-ce qu’elles vont invalider les deux  et laisser Boubacar Diarra continuer jusqu’à l’élection d’un nouveau président même si cette proposition avait été rejetée par le camp Salaha Baby dans la salle ? Vont –elles suspendre le Mali ou installer un comité de normalisation ? Des questions qui auront leurs réponses dans les jours à venir.

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Hadama B. Fofana

Source: Le Républicain 

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