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Aviation civile : Les aéroports du Mali dans l’œil du cyclone

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La syndicale CSTM des Aéroports du Mali a organisé une conférence de presse pour dénoncer la mauvaise gestion de l’entreprise. C’était à la Maison de la presse, le 16 octobre 2017. Cri de cœur du secrétaire général de la syndicale CSTM, Diallo Moulaye Moustapha et ses camarades à l’endroit des autorités du pays.

Les Aéroports du Mali risquent de mettre la clé sous le paillasson, a dit le secrétaire général. Selon lui, les autorités du pays doivent aider à sauver les Aéroports du Mali confrontés à une mauvaise gestion de  2013 à 2017. Il a, dans une intervention inédite, fustigé  la violation de l’ordonnance 91 portant fonctionnement de l’accord d’établissement.

Selon le secrétaire général, les Aéroports du Mali se caractérisent aujourd’hui par une mauvaise gestion, une absence de suivi, une absence de moralisation des dépenses, l’achat de conscience. Il a indiqué que depuis 2013, le  manuel de procédure de gestion n’est pas appliqué et les postes et les profils ne correspondent plus et ne sont pas respectés.

Au dire de M. Diallo, les dépenses inutiles engagées dans l’ancienne aérogare ont coûté plus de 2 millards de FCFA. Il a fait savoir que les groupes sont anciens au niveau des Aéroports aujourd’hui. Selon lui, dans la même foulée, des études inutiles ont été commanditées au nom de l’entreprise. Et,  des travaux de construction des Aéroports de Gao et Tombouctou ont été engagés à plusieurs millions de FCFA sur fonds de surfacturation, des contrats de publicités signés sans appel d’offre.

Il a donné l’exemple du camp d’Amien Boiteux qui selon lui a été construit de plus d’un milliard de FCFA, puis a été démolie, les équipements enlevés.  M Diallo et ses camarades diront que ceux qui dénoncent cette mauvaise gestion sont intimidés, mutés arbitrairement en faisant obstruction à la liberté syndicale. Il a dénoncé l’achat de conscience et la distribution d’argent dans l’entreprise à des travailleurs, chose qui ne repose sur aucun texte.

Le syndicat s’inquiète aujourd’hui d’une fermeture éventuelle de l’entreprise, car selon le secrétaire général, les comptes financiers présentés cette année ont été rejetés à cause du manque de sincérité. Il a indiqué que c’est un bénéfice artificiel qui a été présenté pour masquer la réalité. En 2017, l’ancienne directrice qui a été relevée était arrivée à donner un espoir, car,  elle avait commencé à imprimer une nouvelle orientation.

Ce qui a permis aux Aéroports du Mali d’obtenir la certification évitant le Mali d’être sur la liste noire. Le secrétaire général du syndicat s’est empressé d’ajouter qu’en violation des textes, c’est-à-dire sans appel à candidature, la tutelle a nommé un nouveau DGA qui a une semaine de sa prise de fonction est en train de procéder à la chasse aux sorcières, à la création de postes fictifs.

Il  a nourri l’espoir que cette fois-ci, l’appel à candidature lancé par la tutelle pour un nouveau DG permettra aux Aéroports du Mali d’éviter une liquidation qui menace sérieusement l’entreprise. Aux différentes questions à savoir les mesures appropriées pour éviter le naufrage de l’entreprise, le secrétaire général et ses camarades comme M. Tall, Mamadou Boye Diallo, diront que le ministre des transports, le premier ministre, le président de la République ont la lourde responsabilité de mettre un bon gestionnaire à la tête des Aéroports du Mali  pour sauver les 213 travailleurs de l’entreprise. La syndicale CSTM n’exclut pas de saisir le Vérificateur Général.

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Fakara Faïnké

Source: Le Républicain 

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