L’alcool tient un rôle majeur dans la mortalité routière. On estime qu’il serait la cause principale d’au moins 20% des accidents mortels. Lors des nuits de week-ends et les jours fériés, l’alcool est présent dans 63% des accidents mortels, soit près de 2 sur 3.
Les jeunes adultes de 18 à 24 ans ne sont pas les seuls concernés. Ils représentent 1/4 des conducteurs alcoolisés dans les accidents mortels. Mais le reste de la population active, entre 25 et 64 ans, représente aussi une part importante (les 2/3) des conducteurs alcoolisés lors d’accidents mortels.
Face à la gravité de la question, on se demande comment est-ce que TOTAL, un géant du secteur pétrolier au Mali, peut-il encore se permettre de vendre l’alcool dans les locaux de ses stations.
Si TOTAL semble n’en faire qu’à sa tête et n’est soucieux que de mieux garnir ses comptes bancaires, alors pourquoi nos autorités passent sous silence cette question délicate, si c’est n’est pour la préservation d’intérêts pécuniaires ? Même si les maliens doivent continuer à mourir gratuitement.
Au dire d’un comptable qui n’a pas voulu que son nom soit cité, Total a refusé de signer un contrat avec le vieux Tambadou car ce dernier, avant la signature du contrat, a précisé qu’on ne peut pas vendre de l’alcool sur une parcelle qu’il loue.
Pourquoi l’alcool est incompatible avec la conduite
L’alcool a un effet désinhibiteur et euphorisant qui modifie la perception des risques (vitesse, distance, conditions pour dépasser, etc.). Il provoque ainsi une mauvaise coordination des gestes, un certain allongement du temps de réaction et des troubles de la vision. Il favorise également l’agressivité et la somnolence.
Ce qu’en dit le Code de la route
À partir de 0,2 g/l dans le sang (ou 0,1 mg/l’air expiré), la conduite est interdite pour deux catégories d’usagers : les conducteurs novices et les conducteurs de véhicules de transport en commun. À partir de 0,5 g/l dans le sang (ou 0,25 mg/l air expiré) : la conduite est interdite pour tous les autres conducteurs.
Dans certains pays, conduire sous l’emprise de l’alcool est lourdement sanctionné. Les sanctions varies en fonction de la quantité consommée. Elles oscillent entre le paiement d’une amende, la prison et une suspension, voire une annulation, du permis de conduire. Pire, un conducteur en alcoolémie positive et impliqué dans un accident peut se voir limiter, voire exclure de son droit à indemnité. Son assurance peut également être résiliée.
En attendant que les autorités maliennes décident de s’investir pour freiner la vente d’alcool dans les STATIONS TOTAL et autres s’il y’en a, les maliens n‘auront que leurs yeux pour pleurer les nombreux vies archer grâce à l’alcool sur nos voies publiques.
Ce qui est le plus douloureux, est le cas de ses innocents qui se font tuer à longueur de journée par ses consommateurs d’alcool imprudents et irresponsables ; qui n’hésitent pas à prendre la fuite une fois leur forfait commis.
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KANTAO Drissa
Source: Le Confident