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KOULOUBA- IBK chasse des barons du Rpm

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A l’issue des élections communales du dimanche 20 novembre dernier, des barons du Rpm étaient presqu’aux anges. Ils étaient si contents d’avoir gagné dans trois communes de Bamako et renforcé leur base à travers le pays qu’ils se sont constitués en délégation du parti pour rencontrer leur mentor IBK le jeudi dernier dans l’après-midi.

Le but était de trinquer avec lui et lui faire savoir comment ils ont œuvré pour atteindre un score jamais atteint par leur formation depuis sa création en 2001. Mais, c’était sans connaitre la colère que ressentait le Président qui les attendait de pieds fermes.

 

Plus précisément, c’était le jeudi 24 novembre, à 12 heures que la rencontre avec le Chef de l’Etat était prévue. Finalement, elle ne se tiendra pas car « le Président est très fâché », explique-t-on aux hôtes. Qui finiront par descendre de la colline comme des bon-à-rien.

 

Mieux, le Président de la République qui a tout au moins accepté de rencontrer l’actuelle ministre de la culture en premier, a dû gronder en ces termes : « dis-leur Rama, que je ne recevrai personne pour reparler de cette déculottée qu’ils firent subir au parti. Ils m’ont déçu».

 

Le paradoxe dans cette histoire c’est que le Rpm a plus que jamais obtenu d’élus à l’issue de ce scrutin.

 

Mais, pour Ladji Bourama qui dit avoir tout (moyens et efforts personnels) mis à la disposition de ses subordonnées afin d’obtenir un score comparable à celui de 2013, « cette bande d’opportunistes m’a encore humilié». Une manière, selon nos sources, d’évoquer la cuisante défaite que le parti a subi jusqu’en commune IV de Bamako. Et surtout, le fait que ces sexagénaires qui portent de grands boubous ont tous été battus dans leurs localités d’origine respectives.

 

Un peu de précision dans les choses : IBK a bien tort d’accuser ses laquais d’avoir échoué en commune IV. Et pour cause, cette commune est connue pour avoir été le fief du sulfureux Moussa Mara.

 

En 2007, n’eût-été l’entremise de l’ancien Président ATT, Ladji Bourama n’allait pas signer son retour en tant que député. C’est connu de tous.

 

De toute évidence, IBK a récidivé que le Rpm seul ne peut le faire gagner une élection ‘’propre’’.

 

En s’en tenant aux chiffres, sur les 703 communes que compte le Mali, le parti-Etat qui détient la majorité au parlement, n’a obtenu que 250 postes de Maires. C’est-à-dire 28%.

 

De même, sur les 6028 conseillers à saisir, les Tréta et consorts qui lui ont promis de remporter au moins 5000, ne sont parvenus qu’à 2500. Un peu plus de 40%.

 

En additionnant pour diviser le total des deux pourcentages en termes de maires et conseillers l’on réalise que si IBK était candidat à une élection présidentielle à cette date, il n’obtiendrait que 34% des suffrages. Ça sent un désintérêt.

Défaite

Clairement, Ladji Bourama qui a perdu ses soutiens politiques du côté du Chérif de Nioro, a bien compris que s’il ne tient pas garde, sa défaite en 2018 aux présidentielles pourrait intervenir dès le premier tour.

A Gao par exemple, il a fallu toutes sortes de méthodes illégales pour voler la victoire au Maire sortant.

A Koulikoro d’où viennent le Président de l’Assemblée et le Premier ministre et bien d’autres caciques du rpm, ce fut aussi une déculottée. Ici, c’est le jeune élu Diarra, un fidèle parmi les fidèles de l’ancien Président ATT qui a nettement donné un coup de massue au parti d’IBK.

Pour ne rien arranger, c’est à Bourem surtout que le quarteron Mahamane Baby, Zahabi Ould Sidi Mohamed, Oumar Ag Ibrahim Haïdara et Oumar Ibrahim Touré (APR) ont mordu la poussière en se faisant battre par Oumou Sall Seck, une candidate indépendante.

 

D’ailleurs, avec une telle race de transhumants politiques, toutes sortes d’alliances surprises sont à craindre. Aussi, rien ne dit au Président que l’Adema resterait dans la subordination encore.

 

Et bien qu’insistants, les caciques de son régime auxquels il a refusé la rencontre ont dû tout simplement descendre de la colline comme de gens qui ont aperçu un lion fâché dans la brousse. L’allure de leurs véhicules en provenance du palais a inquiété beaucoup d’agents de sécurité en faction le long du trajet.

 

IMT

Source: Le Soft

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