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Edito : Le Mali entre les mains des dirigeants frelatés

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Le directeur de publication du Journal « Le Pays », Boubacar Yalcoué

 

Merde ! Quoi faudrait-on leur dire encore et dans quelle autre langue pour qu’ils comprennent que leur schéma de gestion du Mali est suicidaire ?

Quatre ans, la même musique, le même refrain, les mêmes pas de danse. Rien ne bouge positivement. Au contraire, les choses vont de mal en pis. Là-bas, au sommet de l’Etat, le Bourgeois nous avait rassurés dès son accession à la magistrature suprême qu’il sanctionnera tout individu pris dans un acte qui n’honore pas le Mali. Comment tout savoir ? Il avait clamé qu’il a de grandes oreilles et de grands yeux pour tout entendre, tout comprendre et tout voir.

Ces assurances, au regard de l’évolution de la situation sur le terrain, nous nous rendîmes compte que c’est du bluff. Il n’est au courant de rien de ce qui se passe dans ce pays ou même s’il est informé, il ne maitrise pas la situation. Il a été élu, mais ce n’est pas lui qui gouverne. Le laisser aller le prouve à suffisance. Lui, il ne sait que planer, dormir, courber l’échine devant les blancs, se procurer le luxe sur le dos du contribuable malien,  souper avec les pires ennemis de la République.

Son aventure ambigüe plonge le Mali dans l’abîme. Tout est foutu. Au moment où le peuple coule des larmes de sang, nos dirigeants font la lune de miel. Ils vident les caisses de l’Etat sans le moindre souci, ils placent leurs intimes dans les postes, concours et autres sous le regard impuissant des fils de pauvres.

Tandis qu’ils se la coulent douce, les ennemis sont en train de conquérir tout le Mali. Autrefois, c’était le nord du Mali, mais aujourd’hui Mopti est devenue une zone dangereuse, une grande partie de Ségou est sous domination des bandits. Dans la plupart de ses localités,  nos dirigeants ne peuvent pas s’y rendre ce qui signifie l’absence de l’autorité de l’Etat.

Malgré tout, ils s’entêtent. Ils refusent de reconnaitre l’évidence et qualifient la situation du Mali d’insécurité résiduelle. Cette sous-estimation du climat a failli la vie au président de la haute cour de justice du Mali ; le premier ministre a été interdit d’atterrir dans un des cercles au nord du Mali.

Ces remarques interpellatives doivent amener nos dirigeants s’ils sont réellement épris d’amour pour ce pays à plutôt s’attaquer aux maux qui rongent ce pays qu’au lieu de préserver leur belle vie, laisser le peuple dans la galère et vouloir aveuglement organiser les élections régionales, de cercles et du district. Le climat n’est pas favorable. Qu’ils songent à cela au moment qu’il est temps car un peuple, il subit l’injustice mais si ça dépasse, il s’assume et la suite est au regret  des gouvernants.

Je vous ai prévenu…

Edito Mali entre mains dirigeants frelatés

Boubacar Yalkoué

Source: Le Pays

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