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Présidentielle 2018 : IBK trahi par les gens en qui il a fait confiance

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Ils sont ancien Premier ministre, anciens ministres et anciens Présidents Directeurs Généraux de la CMDT et directeurs de structures juteuses de l’Etat. Ils ont goûté aux délices du pouvoir grâce au Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita. Aujourd’hui, à l’approche de la présidentielle de 2018, le Président IBK n’a pas pire ennemis que ces gens, qui, dans un passé très récent ne jurait que pour lui. Ils sont en train  de tout faire et planifier pour combattre le Président de la République lors de cette consultation électorale, annoncée à haut risque.

Ils, ce sont l’ancien Premier ministre, Moussa Mara, président du parti Yèlèma, candidat presque déclaré à la présidentielle 2018, Dramane Dembélé, l’ancien ministre de l’urbanisme et de l’habitat, 2e vice-président de l’ADEMA, les anciens PDG de la CMDT, Kalfa Sanogo, Modibo Koné, Paul Ismaël Boro, ancien général du CICB et l’ancien directeur de la communication de la présidence de la République. Aujourd’hui, ils ne sont plus dans les grasses de l’Etat. Ils ont décidé de se venger d’IBK pour les avoir sevré des lux de l’Etat. En effet, depuis leur départ des fonctions qu’ils occupaient, devenus presque des opposants, ils sont furieux contre le Président de la République. Ils ne ratent aucune occasion pour critiquer la gestion du régime. Ce qu’ils oublient si le Président IBK a échoué, ils sont partisans de cet échec pour avoir participé à la gestion du pays durant son règne dans les hautes fonctions de l’Etat. Pourtant, pour la plupart, ils n’avaient aucune expérience ministérielle et de la haute administration. C’est grâce au Président qu’ils ont fait leur premier pas dans la gestion des affaires publiques, excepté Dramane Dembélé. Lequel fut pendant longtemps directeur national de la géologie et des mines.

Avec comme seule expérience, maire de la commune IV, IBK a fait confiance en Moussa Mara pour le nommer dans son premier Gouvernement comme ministre chargé de la politique. Trois mois après la démission du Premier ministre, Oumar Tatam Ly, le Chef de l’Etat lui a renouvelé sa confiance en le propulsant à la place de l’ancien directeur nationale de la BECEAO Mali. Preuve d’une confiance aveugle en un jeune qui n’avait aucune expérience de la gestion du pays et dont le parti n’avait qu’un seul député à l’Assemblée nationale. On connait la suite… Inutile de revenir sur sa visite dans l’Adrar qui nous a perdre le nord du pays. Mais quelques mois après son limogeage à la primature, Moussa Mara a commencé à faire des critiques du pays. Une gestion dans laquelle il se plaisait bien lorsqu’il coiffait  les ministres de son Gouvernement. Aujourd’hui, il est prêt en découdre avec le Président IBK lors de la prochaine présidentielle. Pourtant publiquement, il n’a jamais avoué l’échec du Président pour prétendre s’opposer à lui. En effet, le bon sens aurait voulu que Moussa Mara reconnait l’échec du Président IBK et démissionne de son poste de Premier ministre avant son limogeage et se positionner comme une alternative. C’est le poste de Premier ministre qui lui a donné une assise nationale. Sinon il n’était connu qu’en commune IV.

C’est la même chose pour l’ancien candidat de l’ADEMA à la présidentielle de 2013 et ancien ministre de l’habitat et de l’urbanisme, Dramane Dembélé. Lequel fait figure de tête de proue pour que son parti présente un candidat contre son ancien employeur lors de la présidentielle de 2018. Lui aussi, il ne rate aucune occasion pour critiquer le Président de la République, surtout en privé. Pendant d’autres camarades militent du soutien de l’ADEMA à la candidature d’IBK en 2018, Dramane Dembélé a rejoint l’autre camp plaide pour une candidature. S’il était toujours au Gouvernement allait-il se comporter ainsi ? Ce n’est pas évident. IBK lui avait donné la chance de sa vie en le confiant le très stratégique département chargé de la construction des logements sociaux. Cela aurait dû lui permettre de se faire une virginité politique après son échec lors de la présidentielle de 2013.

Ce qui est pire, c’est le cas des anciens PDG de la CMDT, sortis du bois par le Président de la République pour les propulser au devant de la scène. En effet, avant leur nomination au poste de PDG de la plus grande entreprise lucrative du Mali, les Maliens ne connaissaient pas du tout Kalfa Sanogo et Modibo Koné. Selon certaines indiscrétions, il se dit même que Kalfa n’a jamais occupé un poste de responsabilité au Mali. Aujourd’hui désigné par une certaine société civile manipulée, comme présidentielle de 2018. Quid de Modibo Koné ? Lequel a décidé de sillonner déjà le pays en dénigrant le Président de la République pour annoncer sa candidature à la présidentielle de 2018. Sorti du néant, il fut le plus éphémère PDG que la CMDT ait connu. Du coup, il s’est fixé comme ambition d’affaiblir le Président de la République. Cela, avec la bénédiction de cet autre ancien directeur général du CICB, Paul Boro, devenu presque amnésique après avoir perdu son poste. En Paul Boro faisait partie des jeunes du RPM que le Président IBK admirait beaucoup. Ce qui fait que depuis son élection, Paul n’a chômé. Il faut chef de cabinet du ministre de la culture, avant de se voir confier le très lucratif Centre international de conférence de Bamako (CICB). Comme un âne qui goûte au miel pour la première fois, Paul s’est tout de suite embourbé dans des scandales. Ce qui lui a coûté son poste. Depuis, il est devenu un des pourfendeurs du régime.

Tous ces gens doivent la grande renommée qu’ils ont aujourd’hui grâce au Président IBK. Après avoir trahi sa confiance, ils font partie des gens qui en veulent au Chef de l’Etat. S’ils avaient démissionné de leurs postes et dénoncer les tares d’IBK et de son régime, personne n’aurait crié au scandale. Mais attendre qu’on soit limogé pour se livrer à des critiques peu objectives, cela s’appelle de l’égoïsme. A suivre.

Youssouf Bamey    

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Source: La Lettre Du Peuple

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