Peu à peu, la rentrée scolaire a été effective à Kidal; même si plus de 500 écoles restent fermées au Centre et dans le Nord du pays. La situation sécuritaire empêche les enseignants à regagner leurs postes malgré la reprise des cours dans les écoles du Centre et du Nord.
Après quatre années de perturbations scolaires dues à la crise sécuritaire que traverse le Mali, les écoliers de la ville de Kidal ont le sourire d’avoir repris le chemin de l’école.
Tardivement intervenue, la rentrée scolaire dans la capitale de l’Adrar des Ifogas a été effective sans les enseignants, qui craignant l’insécurité sont tous à Bamako où dans d’autres régions du Mali, depuis le début de la crise.
Bien que l’école rouvre ses portes à Kidal, sur l’ensemble du pays, il faut signaler qu’il y a plus de 500 écoles fermées précisément dans le Centre et le Nord.
La situation des écoles dans les zones sous occupation interpelle le Ministre de l’Education Nationale, les élus de la nation et les groupes armés qui doivent tous faire des concessions pour que toutes les écoles rouvrent leurs portes maintenant.
Selon un Ressortissant du Centre du pays, Mopti, la situation des écoles est inquiétante ; car, tous les élèves, faute d’aller à l’école, sont délaissés à eux-mêmes.
Toute chose, selon lui, qui peut leur pousser à se donner à toutes sortes d’activités, même à l’enrôlement dans les groupes des jihadistes.
Le nombre d’élèves dans la nature au Centre et au Nord du pays sont également une menace que le Gouvernement doit contrôler en résolvant définitivement le problème empêchant les élèves de jouir de leurs droits à l’éducation.
Le Centre du pays est, de nos jours, le lieu où les groupes terroristes opèrent de plus. Cela, jusqu’aux frontières de notre pays avec les Burkina et le Niger.
L’installation de la force conjointe G5 Sahel à Sévaré, selon des responsables militaires, vise à combattre le phénomène d’insécurité qui empêche des milliers d’enfants d’aller à l’école. Il s’agira d’extraire le mal à sa racine ; c’est-à-dire, en l’éradiquant totalement.
Censée ramener la paix au Mali et dans le Sahel, la force conjointe G5 Sahel n’est toujours pas opérationnelle, faute de financement, bien qu’il a eu des annonces de soutien par l’Union Européenne, la France et, récemment, par les Etats-Unis d’Amérique avec les pays initiateurs de cette Force que sont le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad.
Pour le Mali qui s’est toujours montré très déterminé à lutter contre le terrorisme et les narcotrafiquants, la fermeture des classes dans certaines localités Régions du Centre et du Nord du pays constituent des terreaux fertiles à Amadou Kouffa d’avoir des adeptes pour son combat criminel. Donc, il faut signaler que la reprise des cours ne doit nullement s’arrêter à Kidal mais s’étendre à toutes les écoles fermées depuis le début de la crise. Il y va de l’intérêt du pays.
La privation des enfants de leurs droits à l’éducation est un signal d’une crise qui est encore loin de connaître son épilogue.
RENTREE SCOLAIRE écoles rouvrent Kidal mais
Habi Sankoré
Source: Le Soft
