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Une année après l’opération de libération des voies publiques de Bamako : Ami Kane rattrapée par le tribunal de l’histoire !

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C’est précisément le 21 juillet 2016 que l’opération de libération des voies publiques de la ville de Bamako sous l’ordre de Mme Sacko Aminata Kane dite Ami Kane,  à peine deux mois de sa nomination comme Gouverneur du district de Bamako, a commencé. Mais c’est durant le dernier trimestre de la même année qu’elle a provoqué une échauffourée entre,  les commerçants et les forces de l’ordre. Mme le Gouverneur faisait croire que le but de cette opération était de libérer pour toujours les voies principales de la capitale, quand les contestataires affirmaient qu’il ne s’agissait que d’une opération de charme sans cohérence ni mesures d’accompagnement durables, dont le but était seulement de marcher sur le bas peuple dans le cadre de la préparation du 27ème sommet Afrique-France qui s’est tenu en mois de janvier passé. Aujourd’hui à moins de deux mois de la retraite d’Ami Kane, le constat est triste sur le terrain. Et l’histoire a donné raison aux contestataires.

Pour longtemps la population de Bamako se rappellera  cette opération de libération des voies publiques de la capitale, dite ‘’opération Ami Kane’’. La vigueur qui la caractérisait et la détermination affichée de la Gouverneur de Bamako ont fini par convaincre plus d’un sur sa durée dans le temps et dans l’espace. Surtout lorsque Mme le Gouverneur Ami Kane avec la bénédiction des autorités communales, scandait sa ferme volonté de rendre la ville de Bamako propre, de l’amener au niveau des grandes capitales africaines. Sans mesurer son coût ni ses conséquences, ( environ 6000 commerçants furent victimes), toutes les bonnes volontés ont salué cette initiative à sa juste valeur. Notamment le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, qui disait à toutes les occasions qu’il a fallu l’arrivée d’une dame comme gouverneur pour que Bamako puisse retrouver son lustre d’antan.

En clair, l’initiative était bonne et salutaire, car elle permettait de mettre fin à l’occupation anarchique des voies, mais comme d’autres elle fut sans lendemain, car sans mesures réelles d’accompagnement. Cela en vue de recenser les réels déguerpis pour les recaser sur de nouveaux espaces de commerce et mettre en place une brigade spéciale afin que les espaces dégagés ne soient plus jamais réoccupés. Hélas, en moins d’un an après le sommet France-Afrique et de deux moins de mois de la retraite de Mme le Gouverneur Ami Kane, l’opération n’a point produit le résultat escompté.

Le constat est triste sur le terrain, il donne raison à ceux qui disaient que c’était un cirque de la Gouverneur dans le cadre des préparatifs du 27ème sommet  Afrique-France. Comme par magie tous les étals, kiosques et hangars cassés sont réinstallés à leurs anciennes places, certains avec d’énormes emprises sur les voies publiques. Le cas le plus éloquent est la rue ‘’Malitelda’’ vers le Carrefour des jeunes de Bamako. Cela si l’on sait que l’opération de déguerpissement de cette rue marchande a fait saigner les caisses de l’Etat, susciter des remous, dont une mort d’homme et des blessés. Et constater aujourd’hui le retour du même spectacle désolant au même endroit, il ne fait l’objet d’aucun doute que l’opération Ami Kane cachait mal sa vraie raison. C’est pourquoi, avant de faire valoir ses droits à la retraite Mme Sacko Ami Kane, a l’obligation de rendre compte à la population dont les impôts ont servi à casser des commerces et jeter dans la rue un grand nombre de bras valides. Sinon le tribunal de l’histoire est sans état d’âme.

Par Jean Joseph Konaté 

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Source: Le Sursaut

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