Beyrouth – Au moins huit personnes ont été tuées mardi lorsqu’un bus piégé a explosé dans la ville syrienne de Homs (centre), un attentat revendiqué par le groupe jihadiste Etat islamique (EI).
L’attentat, qui a provoqué une puissante déflagration, s’est produit aux abords du quartier d’Akrama, déjà touché à plusieurs reprises par des attaques depuis le début de la guerre en Syrie en 2011.
Ce secteur est habité en majorité par des alaouites, communauté minoritaire à laquelle appartient le président Bachar al-Assad.
“Au moins huit personnes ont péri dans l’explosion qui s’est produite à bord d’un minibus aux abords du quartier d’Akrama”, a indiqué à l’AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
La télévision d’Etat syrienne, montrant des carcasses de voitures carbonisées, a également fourni un bilan de huit morts, et 15 blessés.
L’agence officielle Sana avait au préalable rapporté “l’explosion d’une bombe placée par des terroristes dans un bus”.
L’attentat a été revendiqué par l’EI, par l’intermédiaire de son organe de propagande Amaq.
Akrama avait déjà été touché par plusieurs attaques similaires. La pire avait eu lieu en octobre 2014 lorsque 54 personnes, dont 47 écoliers de moins de 12 ans, avaient péri dans un attentat suicide devant une école.
Les alaouites sont une communauté musulmane hétérodoxe minoritaire en Syrie dont est issu le président Bachar al-Assad, engagé depuis 2011 dans une guerre destructrice contre rebelles et jihadistes qui a fait plus de 340.000 morts.
La ville de Homs (nord-ouest) est repassée sous contrôle total du régime de Damas depuis mai, à la suite d’un accord conclu avec les derniers combattants rebelles, sous la supervision de la Russie.
AFP