Des milliers d’Iraniens ont manifesté vendredi contre Israël après la reconnaissance par Donald Trump de Jérusalem comme capitale de l’Etat hébreu, alors qu’un responsable religieux a appelé les Palestiniens à se soulever.
La télévision publique iranienne a montré des milliers de personnes défilant, après la prière du vendredi, dans les rues de Téhéran et d’autres villes.
Les protestataires défilaient en scandant les slogans “Mort à l’Amérique”, “Mort à Israël” et certains ont brûlé des drapeaux américains et israéliens.
“Al-Quds (Jérusalem) est à nous”, “Nous nous tiendrons debout jusqu’à l’anéantissement d’Israël”, pouvait-on encore lire sur des banderoles.
La décision annoncée mercredi par Donald Trump a suscité la réprobation dans le monde.
Au lendemain de l’appel du mouvement islamiste Hamas à une “nouvelle Intifada”, les groupes palestiniens ont déclaré ce vendredi “jour de rage”.
“Trump a tiré un trait sur 70 ans de négociations” de paix, a déclaré pour sa part l’imam de la prière du vendredi à Téhéran, Ahmad Khatami, dans la mosquée de Mossala, la plus grande de la ville.
Le président américain “a prouvé que la solution pour le problème de la Palestine est seulement l’Intifada” (“guerre des pierres”), a-t-il ajouté, en référence aux soulèvements populaires palestiniens de 1987-1993 et 2000-2005.
“Tout dommage que vous pouvez infliger à ce régime occupant et criminel, c’est un geste visant à plaire à Dieu”, a-t-il déclaré.
Ahmad Khatami, qui a été nommé à son poste par le guide suprême iranien, a par ailleurs averti vendredi que les missiles iraniens pouvaient atteindre Israël.
“Nous construisons des missiles et nous augmenterons la portée de nos missiles autant que nous pouvons, à des milliers de kilomètres, de façon à empêcher de dormir les locataires de la Maison Blanche”, a-t-il dit, insistant sur le fait que les missiles servaient à des fins de dissuasion.
“Si un jour le régime sioniste veut faire une erreur, nous raserons Tel-Aviv et Haïfa (nord d’Israël)”, a-t-il encore menacé.
Depuis la révolution islamique de 1979, le soutien à la cause palestinienne et l’opposition à Israël sont deux éléments centraux de la diplomatie iranienne.
AFP