Beyrouth – Vingt-trois civils, membres d’une même famille, ont péri mercredi avant l’aube dans des raids aériens contre un village tenu par le groupe jihadiste Etat islamique (EI) dans la province de Deir Ezzor dans l’est de la Syrie, a indiqué une ONG.
L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) a affirmé que les raids avaient été menés par la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis, qui soutient une offensive des Forces démocratiques syriennes (FDS), une coalition arabo-kurde, sur la rive est de l’Euphrate dans cette province.
“Vingt-trois civils, dont huit enfants et six femmes, ont péri dans les frappes de la coalition contre le village de Jerzi”, a précisé l’Observatoire. Les victimes, toutes d’une même famille -des cousins et des frères avec leurs enfants-, se cachaient dans une maison après avoir fui les combats dans un village voisin.
Deir Ezzor est largement contrôlée par le régime syrien qui a chassé les jihadistes de la plus grande partie de cette province.
Parallèlement aux opérations du régime soutenu par la Russie, les FDS mènent une offensive contre l’EI qui contrôle moins de 10% de la province, selon l’OSDH.
Des dizaines de civils ont péri dans les frappes aériennes dans la province de Deir Ezzor, où les avions de la coalition, de la Russie et du régime ont opéré. Les aviations russe et de la coalition ont été accusées ces derniers mois d’avoir provoqué des morts civiles.
La Syrie devrait suivre le sillage de l’Irak en annonçant prochainement la victoire sur l’EI dont les combattants sont en fuite ou acculés dans leurs derniers secteurs.
L’EI ne contrôle plus aucune ville en Syrie.
Les jihadistes sont les plus actifs dans la province de Deir Ezzor où ils défendent leurs derniers secteurs. Ils pourraient recourir à des attaques de type guérilla.
A ce jour, l’EI tient encore 18 villages sur la rive orientale de l’Euphrate dans la province de Deir Ezzor, selon l’OSDH.
Il contrôle également une petite région dans celle de Hassaké (nord-est), des secteurs isolés de la province de Homs (centre) et une petite partie de la province de Hama, plus au nord. L’EI maintient une présence dans des secteurs de Damas. Dans la province de Deraa (sud), des combattants affiliés à l’EI ont aussi une petite présence.
La Russie a affirmé la semaine dernière que la Syrie était “complètement libérée” de l’EI. Mais le président français Emmanuel Macron, dont le pays est engagé dans la coalition internationale antijihadistes, a estimé que les opérations militaires contre l’EI allaient se poursuivre jusqu’à “mi, fin-février”.
Déclenché en 2011 avec la répression de manifestations pacifiques par le régime de Bachar al-Assad, le conflit en Syrie s’est complexifié au fil des ans avec l’implication de pays étrangers et de groupes jihadistes, sur un territoire de plus en plus morcelé.
Il a fait plus de 340.000 morts et des millions de déplacés et réfugiés.
AFP